Mali
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Le ministre en charge du commerce et son homologue de l’Economie et des Finances montent au créneau

Le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed et son homologue de l’Economie et des Finances, Alousseni Sanou étaient le jeudi 11 août 2022, face aux journalistes de la presse nationale pour aborder des questions concernant l’inflation et l’impact budgétaire des mesures d’atténuation.

Cette conférence de presse s’inscrit en droite ligne du conseil des ministres extraordinaires du dimanche 7 août dernier, et se veut un cadre d’apaisement de la tension des consommateurs confrontés à la hausse anormale et injustifiée des prix des produits de première nécessité.
A l’entame de ses propos, le ministre en charge de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed a indiqué que les augmentations de prix constatées ne sont ni spécifiques ni particulières au Mali, mais imputables à la crise ukrainienne et aux sanctions illégales et injustes prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) contre notre pays, déjà confronté par la double crise sécuritaire et sanitaire liée à la Covid-19.
Pour le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseni Sanou, cette crise institutionnelle a fortement perturbé les relations avec les partenaires techniques et financiers. Raison pour laquelle les appuis budgétaires généraux se font rares. « Face à cette situation, le gouvernement a adopté une série de mesures tendant à assurer l’approvisionnement correct du pays en produits de première nécessité à un prix maitrisé et à maintenir le pouvoir d’achat des ménages » a indiqué le ministre Alousseni Sanou.
Malgré toutes ces mesures pour éviter l’augmentation des prix, force est de constater que la flambée des prix demeure. « Le gouvernement condamne fermement cette hausse anormale et injustifiée des prix des produits de première nécessité. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques » a déclaré le ministre de Commerce et d’Industrie, Mahmoud Ould Mohamed, avant d’expliquer que cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation ; de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce ; de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur.
Plusieurs journalistes ont posé la question de savoir ce qui peut justifier le non-respect des prix plafond convenus, et quelles sanctions seront réservées aux récidivistes ? Les réponses des deux ministres ne se sont pas fait attendre, ils ont haussé le ton en invitant les consommateurs à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés. À cet effet, le ministère du Commerce a mis en place des numéros verts notamment les 36020 et 36080, pour la dénonciation les abus des commerçants véreux. « Nous n’accepterons pas désordres sur le marché. Nous allons agir en renforçant la fréquence des contrôles et en augmentant la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité afin d’intensifier le contrôle à tous les niveaux de la chaine de distribution » a promis le ministre du commerce.
A noter que le gouvernement a mis en place un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures prises, et a appelé la population à rester sereine dans l’optique que toutes les dispositions seront prises pour contenir cette hausse des prix des produits de première nécessité.

Falaye Sissoko

Source: Canard déchainé