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Inde: après le Covid, retour des légendaires embouteillages de Bangalore

C'est un signe de reprise économique, mais aussi un calvaire pour les habitants de la ville de Bangalore, au sud du sous continent. Les légendaires embouteillages de la Silicon Valley indienne sont de retour. Pendant que les taxis se frottent les poches, certains travailleurs regrettent l'époque bénie du télétravail.

Avec notre correspondant à New Delhi, Côme Bastin

Pour l'Inde entière, Bangalore, avec sa croissance effrénée, était devenue synonyme des pires embouteillages du pays. Après trois ans de calme relatif lié aux confinements et couvre-feux, le verdict des habitants est formel : le trafic est revenu à son niveau d'avant la pandémie.

Avani, 32 ans, travaille dans un grand groupe informatique de la ville.

Depuis deux semaines, on me demande de venir trois jours par semaine au bureau. Auparavant, cela me prenait dix minutes, mais désormais, c'est plus d'une heure. Je dois me lever à 5 heures du matin pour nourrir la famille. J'en viens presque à regretter l'époque du Covid !

Certaines entreprises technologiques indiennes se sont timidement ouvertes au télétravail à l'occasion de la crise sanitaire, mais pas assez pour alléger fondamentalement les routes de la ville.

Raghavendra, 24 ans, chauffeur de tuk-tuk, attendait pour sa part le retour du trafic comme l'arrivée de la mousson !

Durant le Covid, c'était très difficile. Parfois, je restais des journées entières à la maison faute de clients. Depuis quelques semaines, en utilisant des applications comme Uber ou Ola, je fais 40 à 50 courses par jour ! Il était grand temps que l'activité reprenne.

S'il y a une chose sur laquelle tous les habitants s'accordent, c'est la nécessité de développer les transports publics. La pandémie aurait dû servir à étendre le métro de Bangalore et avancer dans les travaux d'eau et d'électricité qui font empirer les embouteillages, regrette le Times of India.

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