En déclarant l’état d’urgence climatique, le Parlement du Vanuatu suit l’exemple de dizaines d’autres pays, comme le Canada, la Grande-Bretagne ou encore les Fidji.
Dans un discours devant le Parlement, le Premier ministre Bob Loughman a déclaré ce vendredi l’état d’urgence climatique. « La Terre est déjà trop chaude et peu sûre. Nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur », a déclaré M. Loughman.
L’archipel du Pacifique, qui abrite 300 000 habitants, subit depuis des années la montée des eaux et a essuyé en dix ans deux cyclones et une importante sécheresse.
Le Premier ministre du Vanuatu a également estimé à un 1,2 milliard de dollars les besoins de son pays pour faire face au changement climatique d’ici 2030 - une somme qui devra venir en majorité de pays donateurs. Le Vanuatu bénéficiera peut-être de l’aide de l’Australie. Après dix ans de gouvernement conservateur, le pays a élu un chef de gouvernement travailliste. Et Canberra a promis cette semaine lors du Forum des iles du Pacifique une remise à zéro de sa politique sur le climat.
« L’urgence de la crise »
C’est aussi un message aux autres dirigeants qu’a adressé M. Loughman. « La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les nations responsables fassent correspondre leur action à l’importance et à l’urgence de la crise », a-t-il déclaré.
Cette déclaration intervient en pleine campagne diplomatique. Le Vanuatu souhaite obtenir un avis de la Cour internationale de justice sur les droits des générations présentes et futures à être protégées du changement climatique. Un avis qui pourrait aider à mettre en place une législation internationale sur le sujet. L’initiative doit être débattue par l’Assemblée générale de l’ONU en septembre prochain.
(Et avec AFP)