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Affaire PRODAC: Mame Mbaye Niang a réclamé 29 milliards francs à Sonko

La sentence est tombée pour le leader du parti Pastef. Attaqué pour diffamation par le ministre, Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko a été condamné à deux mois de prison avec sursis ce jeudi 30 mars 2023. Sur les intérêts civils, le maire de Ziguinchor doit débourser 200 millions de nos francs. Le procureur qui a eu la main lourde contre le prévenu, avait requis des peines fermes et un mandat d’arrêt. 

Me Elhadj Diouf a ouvert le bal des plaidoiries des avocats de la partie civile, Mame Mbaye Niang, lequel a fait son apparition au tribunal à 8h52mn. Revenant sur les faits, le conseiller a rappelé que Sonko a dit clairement que leur client a été épinglé par un rapport de l’Inspection général d’Etat (Ige), « avant de revenir nous dire que c’était un lapsus, c’est un rapport de l’Inspection générale des finances (Igf). A l’enquête, il a dit qu’il va présenter les preuves devant le tribunal.

Aujourd’hui, il a fait faux bond au tribunal parce qu’il sait qu’il n’a pas de preuves dans cette affaire. Le rapport n’existe pas. Il a jeté en pâture Mame Mbaye Niang. Sonko avait une intention manifeste de nuire à notre client », s’est indigné Me Diouf. Me Mouhamadou Moustapha Dieng a martelé que cette affaire Prodac a été maintes fois jugée par le tribunal. Il n’y a jamais et il n’y aura jamais, jusqu’à l’extinction du soleil la production d’un rapport de l’Ige. « Pour cette même affaire des journalistes ont été condamnés. Birahim Seck qui avait écrit un livre, est allé voir le père de mon client pour s’excuser.

Parce que le rapport n’existe pas », a tonné Me Baboucar Cissé. Pour l’avocat français, Me Pierre-Olivier Sur, Sonko a dépeint son client comme un vulgaire voleur, un mafieux. À titre de réparation, les conseils du responsable de l’Alliance pour la République (Apr) ont réclamé 29 milliards francs.

Le réquisitoire de feu du procureur : « Plus rien ne lui sera pardonné »

Prenant la parole, le maître des poursuites a relevé la mauvaise foi du prévenu. « Après la plainte de Mame Mbaye Niang, Sonko avait 10 jours pour présenter des preuves. Puisqu’il ne l’a pas fait, la diffamation est consommée parce que la bonne foi ne peut pas être développée en l’espèce. Quand les enquêteurs ont saisi l’Igf, on leur a clairement dit que ce rapport n’existe pas. Malgré cela, il a continué dans ses mensonges. Il a traité Mame Mbaye Niang de menteur ce qui confirme les injures », a argumenté le procureur.

A l’en croire, le délit de faux en écriture publique est également avéré dans la mesure où Sonko a produit un rapport qui en réalité n’existe pas. « Il passe tout son temps à insulter. Toutes les sorties de Sonko sont ponctuées d’infraction. On pouvait l’arrêter mais on va nous taxer de s’acharner sur lui. Plus rien ne lui sera pardonné », a averti le parquetier. « C’est inacceptable de prendre ce pays en otage depuis un an », a lâché le Ministère public.

Pour la répression, il a requis deux ans, dont un an ferme pour diffamation ; deux ans dont, un an ferme pour faux en écriture publique et trois mois ferme pour injures. Très en verve, l’avocat de la société a également demandé à ce qu’un mandat d’arrêt soit décerné contre Ousmane Sonko.les  À l’issue des débats, le tribunal a relaxé le prévenu des infractions de faux en écriture publique et d’injures. Déclaré coupable de diffamation, Ousmane Sonko a été condamné à deux mois avec sursis et à verser 200 millions francs à la partie civile.