Senegal
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Documents appartenant à Sonko sur la place publique : Les députés de Pastef dénoncent un acte illégal

«Nous avons constaté ensemble, de manière très illégale, le déplacement du président Ousmane Sonko, de Ziguinchor à Dakar. Libre qu’il était de choisir son chemin, comme d’habitude, il a été interdit et ramené, manu militari, à travers un véhicule des Forces de défense et de sécurité, à Dakar, dans des conditions que nous avons fini de découvrir ensemble», regrette Birame Souleye Diop, membre du Bureau politique de Pastef, par ailleurs, président du Groupe parlementaire Yewwi Askan Wi.

Il poursuit : «Dans les circonstances de son retour sur Dakar, nous avons constaté que tous les outils personnels qu’il avait, notamment ses téléphones, sa documentation personnelle, tout a été, de manière très irrégulière, subtilisé et remis sur la place publique.»

Par ailleurs, le maire de Thiès Nord, qui a rappelé que nous sommes dans un pays où les gens se plaignent de la question de la sauvegarde des données personnelles, indique : «Il n’y a pas eu un juge, il n’y a pas eu une décision de justice, il n’y a pas eu un ordre légal d’une autorité régulièrement habilitée pour demander l’arrestation ou demander que Ousmane Sonko soit ramené sur Dakar et qu’on lui prenne ses téléphones et tous les biens avec lesquels il était».

Ne s’en limitant pas en si bon chemin, le responsable politique de Pastef dira : «Ce qui est le plus bizarre, dans ces moments, seules les Forces de défense avaient accès à Ousmane Sonko. Mais, on retrouve sur la place publique ses autorisations de port d’arme. Ce n’est pas un délinquant. Il a une autorisation régulière des autorités compétentes en la matière.»

Par conséquent, a-t-il dit, «Tout ce que nous voyons aujourd’hui, c’est un sabotage de son intimité, en pensant qu’en faisant ceci, ils le réduiraient en néant ou ils porteraient le discrédit sur lui. Nous sommes davantage respectueux, nous sommes davantage décidés d’être à côté de lui, parce qu’il a ouvert le chemin de la résistance et de la démocratie ; nous serons avec lui sur ce chemin-là», a-t-il martelé, relevant tout de même que «cette opération a été l’occasion de diffusion de beaucoup de fausses nouvelles.»

Les parlementaires ont aussi exprimé leur compassion vis-àvis de toutes les victimes de ces désagréments. «C’est l’occasion pour nous, aussi, pour ce qui est en train de se passer, de dire aussi que nous avons constaté tous les désagréments qui sont causés. Nous élevons la voix pour apporter notre compassion à toutes les victimes de cette situation-là, dont le seul auteur est Macky Sall, pour son besoin d’avoir un troisième mandat et d’empêcher des personnes de candidater», ont-ils laissé entendre.

Par ailleurs, ils ont fustigé ce qu’ils qualifient de séquestration de leur leader. «Il faudra que la séquestration d’Ousmane Sonko s’arrête. Il n’y a pas une autorité, il n’y a pas une base légale qui peut justifier que, par le simple fait que Ousmane Sonko, c’est celui qui dérange Macky Sall et chaque jour, ce soit une raison pour barricader sa maison, pour interdire ses parents, ses amis de vouloir lui rendre visite», ont-ils dénoncé.


Sud Quotidien