Senegal
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Mouvement « TEKKI »: Le débat économique du Sénégal se pose

S’il y a un consensus acté depuis des décennies, c’est bien la nécessité pour le Sénégal et l’Afrique de transformer sur place leurs ressources minières. Le problème est de savoir pourquoi ils n’y arrivent pas. Mamadou Lamine Diallo qui s’est penché sur la question y apporte quelques éléments de réponses à travers sa chronique ‘’Ques Tekki’’.

Pour exploiter les ressources naturelles, il faut les connaître d’abord et les transformer en réserves minérales exploitables économiquement. Cela demande des connaissances scientifiques et techniques, du capital humain, pour l’exploration, le cadastre rural, la classification des terres. Tout cela est organisé sur un territoire avec un État contrôlé par des élites politiques et renvoie donc au capital institutionnel.

Le constat est que les élites dirigeantes préfèrent confier le travail d’exploration et d’exploitation aux firmes étrangères et prendre en général 5% de la rente minérale dans les recettes budgétaires et 10% pour la corruption placée dans des comptes offshore, les flux financiers illicites. Or, les firmes étrangères travaillent d’abord pour les industries de leur pays d’origine. Ce qui bloque au Sénégal, c’est le pouvoir de l’élite prédatrice de l’APR et BBY qui rejette l’industrialisation par la transformation sur place des matières premières. Le sucre, par exemple, une denrée de première nécessité, notamment en période de ramadan, intéresse le Sénégal qui dispose d’une industrie sucrière, volonté du président Senghor et réalisée par le président Abdou Diouf.

Le régime BBY depuis 2012 utilise des dipas pour l’importation du sucre du Brésil. Le président du mouvement TEKKI a déposé une demande de constitution d’enquête parlementaire sur les dipas et une évaluation objective sur leur apport à l’économie nationale.

Les difficultés de trésorerie des deux Ba qui gèrent les finances publiques révélées au grand jour  » Le bon élève du FMI, Amadou Bâ, était en meeting ce dimanche dans le Kaolack pour répéter sans conviction que Macky Sall doit être leur candidat en 2024 ; un premier ministre qui ne dispose pas de bureau, le scandale à 60 milliards du building administratif est là, le Président de l’AN, A.M. Diop, refusant toujours d’examiner le dossier en réunion de bureau, a expliqué Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement TEKKI. Il poursuit : « Tout le monde sait que ces phrases lui sont dictées par la presse du palais du faux énarque Yéro Dia ». D’après lui, les deux Ba qui dirigent les finances publiques faisaient face à deux problèmes.

Payer les échéances en devises des eurobonds par le biais de la BCEAO où les réserves de change sont au plus bas. Il a fallu vider les fonds de caisse pour y arriver. La situation des finances publiques frôle la catastrophe. Conséquence de la politique aventurière d’endettement du Président Macky Sall exécutée par le Premier ministre Amadou Ba et les autres.

L’autre difficulté est que le Sénégal ne peut plus se passer d’un prêt du FMI, de stabilisation ou d’ajustement structurel, c’est du pareil au même. Et la situation politique de la démocratie du Sénégal balafrée par les manifestations violentes sur fond de la manœuvre de Macky Sall pour sa candidature illégale en 2024 n’arrange rien.  » Sans prêt du FMI, c’est la déroute financière des deux Ba », a-t-il conclu.