Senegal
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Pétrole et Gaz : "L'ouverture de l’exploitation devrait intervenir au quatrième trimestre de l’année, probablement en novembre-décembre" ( Macky Sall).

Dans un entretien avec le confrère Omar Ben Yedder, le président de la République Macky Sall annoncé que le Sénégal est arrivé à "maturité dans les investissements pétroliers et gaziers". Et que l'ouverture de l'exploitation ne devrait pas tarder.

" Vous le rappelez, la conjoncture mondiale est très défavorable. La crise sanitaire a entraîné partout une baisse de l’activité, donc de la production et des recettes. Nous rencontrons, en Afrique, une certaine difficulté à relancer les économies, faute de capacités, car les mécanismes que nous avons préconisés n’ont pas été suivis d’effets. Ces mécanismes intégraient par exemple une réallocation des DTS (Droits de tirage spéciaux) pour permettre à


nos économies d’être renflouées et aux secteurs d’être relancés. Survient depuis un an, le renchérissement des coûts du pétrole et des prix des denrées alimentaires. Tout cela nourrit l’inflation dans tous les pays, et les États ont été obligés de subventionner. Ce qui a entraîné un manque à gagner et augmenté les déficits. Dans cette conjoncture défavorable, le Sénégal a pu très rapidement être au rendez-vous de la relance, de 1,5% en 2020, la croissance s’est approchée de 6% en 2022 et nous projetons 10% en 2023. Nous sommes arrivés à maturité dans les investissements pétroliers et gaziers et l’ouverture de l’exploitation devrait intervenir au quatrième trimestre de l’année, probablement en novembre-décembre. Cela vient s’ajouter à nos efforts dans le secteur marchand et l’agriculture", a-t-il informé.

Le chef de l'État de poursuivre en précisant que les retombées, à court terme, ne seront pas aussi importantes pour l'État.

" D’abord, cela veut dire simplement que l’économie sera robuste ! Elle va générer davantage de revenus, et naturellement plus d’investissements. Nous devons éviter de tomber dans la paresse et dans l’idée que les ressources pétrolières vont nous donner une perspective comme nous l'avons toujours fait ! Ces ressources nouvelles vont venir renforcer les secteurs productifs et les secteurs sociaux. Par secteurs productifs, j’entends notamment l’agriculture, l’élevage, qu’il nous faut moderniser et intensifier ; je citerai également la pêche, nous devons renforcer l’aquaculture et la sylviculture. Bien sûr, nous devons également travailler au renforcement des filets sociaux. Durant les quatre ou cinq premières années, les ressources pétrolières ne seront pas aussi significatives que vous le suggérez : c’est la période où la part qui revient aux États n’est pas très importante car elle correspond à celle où l’on rembourse le plus gros des moyens engagés, les coûts antérieurs. Au fur et à mesure du temps, la part qui revient à l’État est plus importante, car nous avons à rembourser les investissements nous-mêmes, selon les termes des associations nouées. Certes, cette production pétrolière générera des revenus, mais le plus important pour nous réside dans l’environnement qu’elle apportera au pays".

" Nous attendons davantage d’activités dans l'industrie parapétrolière, dans les services et dans tous les métiers juridiques, tels que la fiscalité, l’expertise, la comptabilité, etc. Cet environnement économique permettra au pays de gagner grâce au pétrole et au gaz, avec tout l’écosystème qui l’entoure. Nous avons déjà organisé par la loi le cadre par lequel ces ressources seront gérées pour éviter certains errements du passé. Tout est anticipé, calibré, voté…", a-t-il conclu.