Ce dernier a fait face à 3 écueils majeurs :
1- Le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine qui a fini de bipolariser encore plus la géopolitique mondiale.
2- Le fait que le chinois Houlin Zhao, Secrétaire Général sortant, ait dirigé l’institution pendant 8 ans (2 mandats de 4 ans). L’élection d’un Russe aurait été vue comme la continuité de l’axe Moscou-Pékin sur le plan géostratégique.
3- La vision de 2 mondes par rapport à l’internet : l’une prétendue ouverte, dirigée par l’Occident et l’autre connue pour une accentuation du contrôle des communications, dirigée par la Chine et la Russie. Le fameux programme chinois appelé « New Internet » ou IPV6+ est encore perçu comme une façon d’exercer un contrôle granulaire de l’Internet.
L’autre fait notable pour les Africains était la quête du poste de Directeur de l’UIT-D. La branche en charge du Développement. Les 2 autres branches étant l’UIT-R (en charge des Radiocommunications. Probablement la plus stratégique) et l’UIT-S (en charge de la standardisation). Avant d’être catapultée patronne de l’UIT, l’américaine Doreen Bogdan-Matin a été élue il y a 4 ans à Dubai, Directrice du Bureau du Développement (face aux 2 candidats africains : Zimbabwé et Nigeria). L’Afrique n’a pas appris de ses erreurs et avait cette année, non pas 2 mais 4 candidats (Zimbabwé, Gambie, Congo et Cameroun) face au Bahamas et au Pakistan. C’est un concours de circonstance extraordinaire qui aura permis au Dr Cosmos Zavazava du Zimbabwé d’être enfin élu au Bureau du Développement, après sa tentative infructueuse de 2018. Au 3eme tour, les candidats des pays en développement encore en lice se sont retirés (sur directive de leur Etats respectifs) pour appuyer le Zimbabwéen face au candidat du Bahamas.
Cette élection permet à l’Afrique de siéger au gouvernement des Techs. Surtout dans un département qui est supposé s’occuper des problèmes des pays en développement.
Unie, l’Afrique peut être plus ambitieuse et viser le Secrétariat Général de l’UIT.