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Guéra : la directrice pays du Fida échange avec les producteurs de Kolé et Doungoulou

La directrice pays du FIDA pour le Tchad, Émime Ndihokubwayo en séjour dans la province du Guéra a effectué ce mercredi 27 septembre 2023, une descente dans deux villages pour s’imprégner des activités menées sur le terrain par le Projet de Renforcement de la Productivité des Exploitations agropastorales familiales et Résilience (Reper) et ses partenaires de mise en œuvre.

Les habitants de Kolé, village situé à 15km de Mongo dans le Guéra ont tout arrêté ce jour-là pour réserver un accueil de taille à la délégation conduite par la directrice pays du Fida pour le Tchad. Malgré le soleil et la chaleur dégagée par les montagnes qui surplombent le village, une longue haie d’honneur composée des femmes et des hommes parés de leurs beaux atours ont accueilli en chantant et en dansant leurs hôtes. « Merci d’avoir choisi notre village comme site de visite », lance le chef de village, Mahamat Goudja.

Ici, dans ce village dont la population vit essentiellement de l’agriculture, le Fida à travers le Reper et les partenaires de mise en œuvre se sont investi suivant une approche holistique pour secourir ces paysans.

Aussitôt arrivée, la directrice pays a fait une immersion à travers une visite guidée dans le site ‘’silagna’’, un champ de 60 hectares qui a été aménagé avec des diguettes en terre et qui donne déjà des signaux prometteurs.

Les échanges se sont poursuivis, sous l’ombre d’un grand arbre placé en plein milieu du champ où bénéficiaires, responsable de la coordination du projet Reper et autorités ont chacun, exprimé leur satisfaction vis-à-vis du projet. « Cette visite marque une étape importante dans la relation entre le Fida et le Tchad », souligne le sous-préfet de Niergui, Ali Tidjani.

Prenant la parole devant l’assemblée, Haoua Abdoulaye, mère de 9 enfants se dit reconnaissante de tout ce que le projet a fait pour elle car, selon elle, le projet lui a permis de bénéficier d’une formation sur les techniques de production et des séances de sensibilisation sur l’éducation nutritionnelle.

Aujourd’hui, grâce au projet, plusieurs hectares des terres sont aménagées et les producteurs ont bénéficié de plusieurs formations leur permettant de maitriser les techniques de production. « Dans ce village, nous avons mis en place le système de champs école paysan qui est un espace d’apprentissage dans lequel les producteurs apprennent certaines techniques de production », explique Seid Ahmat, responsable de l’ONG Moustagbal, operateur de mise en œuvre.

A quelques encablures de là, dans le village Doungoulou, la directrice pays a visité le magasin communautaire construit par le Reper avec une capacité de stockage de 840 sacs et une mise en place d’un comité de gestion. Au-delà de son rôle de stockage, le magasin joue un rôle dans la sécurité alimentaire pendant la période de soudure. Parallèlement, les paysans bénéficient des cours d’alphabétisation.

Émerveillée par le dynamisme des producteurs de ces zones et la qualité d’accueil qui lui a été réservé, la directrice pays se dit ravie de voir des paysans adoptés les bonnes techniques agricoles. « Nous allons continuer à vous appuyer […] ensemble nous allons surmonter les défis liés à la pauvreté et au changement climatique », a-t-elle laissé entendre.

Avant de prendre congé, le coordonnateur de Reper, Abdoulaye Mahmoud Labit rappelle aux producteurs que le projet ne vient en appui qu’à ceux qui travaillent et non aux paresseux.  Ils ont tous hocher la tête, signe que le message est bien passé.