Condamnée le 19 novembre à une peine pécuniaire avec sursis pour ses actions, Virginia Markus a tourné la page de la désobéissance civile. Elle revient sur ces années de lutte.
Publié aujourd’hui à 11h00

À Frenieres-sur-Bex, Virginia Markus s’occupe désormais d’un «sanctuaire» où les animaux qu’elle a recueillis avec son compagnon, Pierrick Destraz, s’ébattent librement.
Vanessa Cardoso
On arrive de la plaine, là où sévissent la pandémie, la crise économique, les harceleurs du service public, les maîtres chanteuses et les bouchers. À peine le pied posé sur le sol gelé de Frenières-sur-Bex, nous voici catapultées dans un décor digne d’une fable, où les animaux de la ferme, après avoir retrouvé leur liberté, auraient choisi l’humain pour compagnon privilégié. Au royaume de Virginia Markus, tout suinte l’amour, du chat aveugle à la chèvre sauvée de l’abattoir, du lapin qui vous renifle comme un chien à la poule d’intérieur ronronnant sur les genoux de sa maîtresse – ou plutôt de son amie, satané spécisme. Condamnée le 19 novembre à une peine pécuniaire avec sursis pour ses actions, la militante a déclaré devant le tribunal qu’elle en avait fini avec la désobéissance civile, ce qui a joué en sa faveur lors du verdict.