Burundi
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La FNASEEB demande la libération d’Emilienne Sibomana

« Nous demandons à la Cour d’Appel de Gitega d’annuler le jugement rendu par le Tribunal de Grande Instance de Gitega et d’accorder la liberté provisoire à Emilienne Sibomana toute en restant à la disposition de la justice en cas de nécessité », indique Antoine Manuma, président de Fédération nationale des syndicats du secteur de l’enseignement et de l’éducation du Burundi (FNASEEB).

Le 27 juin 2023, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Gitega a condamné Emilienne Sibomana à une peine de 5 ans de prison ferme et un dédommagement de 5 millions de BIF pour l’infraction de dénonciation calomnieuse en l’encontre de l’Abbé Laurent Ntakarutimana, directeur de l’Ecole Christ-Roi de Mushasha en province Gitega.

Devant trois ministres, dont celui de l’Education, Emilienne Sibomana, secrétaire à l’Ecole Christ-Roi de Mushasha et déléguée provinciale adjointe de Gitega du Syndicat général du personnel de l’éducation du Burundi (SYGEPEBU), a dénoncé des actes répétitifs d’abus sexuels commis sur des jeunes élèves par le directeur de l’établissement, Abbé Laurent Ntakarutimana. C’était le 27 janvier 2023.

Sa famille et ses avocats ont dénoncé un procès téléguidé et entaché d’irrégularités. « Nous n’avons pas été surpris par ce jugement car depuis son arrestation, nous avons toujours dénoncé les irrégularités observées dans cette affaire et la réticence de la justice vis-à-vis des actes graves dénoncés en l’encontre de l’Abbé Laurent Ntakarutimana. »

D’après Antoine Manuma, la procédure a été plutôt inversée où le prêtre a été blanchi sans procès pour condamner Emilienne Sibomana, la dénonciatrice. « La condamnation d’Emilienne Sibomana n’est pas synonyme d’innocence de l’Abbé Laurent Ntakarutimana. Nous demandons à ces supérieurs hiérarchiques de le suspendre parce qu’il n’inspire plus confiance à ses élèves. »