Burundi
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Nouveaux tarifs de redevance des drones : la grogne chez les vidéastes

C’est l’indignation pour les vidéastes et d’autres utilisateurs de drones, ils fustigent les frais d’exploitations fixés par l’Autorité d’aviation civile du Burundi, jugés exorbitants. Il est désormais interdit d’utiliser ces appareils sur le territoire burundais sans autorisation préalable.

“L’AACB, l’Autorité de l’Aviation civile du Burundi interdit toute utilisation de drones sur le territoire burundais sans autorisation préalable », a annoncé cet organe dans sa correspondance sur les redevances relatives aux aéronefs télépilotés (drones) sortie ce 5 septembre.

Dans cette même correspondance, cette autorité a souligné que tout utilisateur de cet appareil doit payer des frais d’autorisation d’exploitation mensuelle de 25 dollars, 50 dollars pour une exploitation trimestrielle et un montant variant entre 100 et 150 dollars pour une exploitation semestrielle ou annuelle. Ces sommes s’ajoutent aux frais d’enregistrement d’un drone de 5 dollars et 25 dollars pour faire une demande d’autorisation d’exploitation.

“Pour une exploitation commerciale internationale, les frais de traitements d’une demande d’autorisation ou sa modification sont fixés à 50 dollars et la licence d’exploitation pour moins de trois mois à 100 dollars et 150 dollars pour une licence d’exploitation de plus de 90 jours”, a-t-elle fait savoir l’Autorité de l’Aviation civile au Burundi.

Chez les vidéastes et autres utilisateurs des drones, c’est la grogne. « Notre travail est presque mis à l’arrêt. Combien de vidéastes sont capables de décrocher des marchés pouvant les aider à payer au moins des frais d’exploitation d’un seul mois », se lamente Marcel, vidéaste. Et de confier que pour louer un drone, il faut au moins un budget de deux cents mille ou trois cents mille BIF.

« On doit revoir à la hausse nos tarifs, on n’a pas d’autres choix », regrette Irakoze, vidéaste et producteur de clips vidéo. Des prix pouvant monter jusqu’à 500 mille BIF même, révèle-t-il. « Les drones sont moins sollicités. Et nous aussi, on ne peut pas travailler à perte ».

Les utilisateurs de drones demandent à l’Autorité de l’aviation civile du Burundi de revoir à la baisse voire même supprimer ces frais. « Exiger que nous payions en dollars, alors que nous sommes des nationaux. Cela aussi, c’est un problème », insistent les vidéastes.