Burundi
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Assurer les marchandises : une culture non ancrée dans les habitudes des commerçants

Un incendie a tout ravagé dans le centre-ville de Bujumbura non loin de l’ancien marché central de Bujumbura. Des commerçants ont enregistré des pertes énormes et bon nombre d’entre eux n’avaient pas fait assurer leurs marchandises. L’Association des assureurs du Burundi dit avoir parcouru tout le pays pour les sensibiliser.

Au moins cinq boutiques de marchandises de gros sont parties en fumée ce mardi, 20 juin. Ce jeudi, les victimes étaient dans les décombres pour voir s’ils pouvaient récupérer quelque chose. Tous les produits étaient couverts de cendre. Là-bas, des collègues parlent des victimes qui sont presque déprimées et qui ne sortent pas de leurs maisons.

Selon des témoins, l’origine de l’incendie serait liée à un court-circuit. “J’avais un chiffre d’affaires estimé à 500 millions BIF. Je ne peux pas décrire combien j’ai mal. C’est la troisième fois qu’un tel accident m’arrive et je regrette de ne pas avoir assuré mes marchandises”, regrette une des victime.

Contrairement à leurs collègues d’à côté, ils ont tous des assurances. “C’est un risque qu’on ne peut pas prendre. Nous payons chaque année, ce n’est pas si dur et tout dépend du chiffre d’affaires”, fait savoir un gérant d’un magasin de gros.

Mais, ils essaient de justifier leurs amis qui ne sont pas assurés. Ils n’ont pas confiance en des assurances. “Souvent, les assureurs perçoivent de l’argent mais en cas de sinistre, c’est un long processus pour te rembourser”, martèle un commerçant interrogé. Pour eux, l’assurance des marchandises devrait être une obligation comme les assurances automobiles.

Interrogé Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’Association des assureurs du Burundi, sur ces appréhensions des commerçants, il indique que c’est l’opinion malveillante. Les assurances incendie, assurances de stocks et des maisons ne suivent pas les mêmes règles que celles de l’assurance automobile.

Nous assurons les marchandises en fonction de leur valeur et nous nous rassurons que leurs magasins ne soient pas exposés aux accidents d’incendie et nos personnels font des descentes sur terrain pour faire des suivis.

Sinon, ajoute-il, les commerçants ont un certain niveau de sensibilité par rapport aux incendies suite à ces incidents qui s’observent ici et là. D’après Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’Assur, les assureurs ont récemment effectué un tour de toutes les provinces du pays pour sensibiliser les commerçants à protéger leurs business.