Burundi
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

RDC : L’opposant Martin Fayulu se retire du processus électoral

« Nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les niveaux des élections tant que le fichier électoral, la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et audité par un cabinet extérieur compétent », a déclaré Martin Fayulu, président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), ce 19 juin dans une conférence de presse à Kinshasa.

Ce candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018 accuse le président Félix Tshisekedi de vouloir s’éterniser au pouvoir : « Aussi faut-il savoir dire non quand il le faut. Aujourd’hui, au regard de la gravité de la situation, nous disons non à une parodie électorale ».

Selon lui, Félix Tshisekedi veut obtenir un autre mandat « frauduleux » afin de changer la Constitution en rallongeant le mandat du président de la République à sept ans : « Ainsi, il pourra rester le plus longtemps possible au pouvoir pour parachever le projet de balkanisation de notre pays, diviser les Congolais par le tribalisme, pérenniser la corruption et brader les ressources du pays ».

Selon Actualite.CD, ce retrait intervient dans un contexte politique tendu. Moïse Katumbi a vu son bras droit, Salomon Idi Kalonda, arrêté et ses maisons perquisitionnées. De son côté, Matata Ponyo rapporte que son frère a été tabassé pour le simple fait qu’il porte son nom. Malgré la protestation de l’opposition, les deux chambres du parlement ont voté la loi sur la répartition des sièges et Félix Tshisekedi l’a promulguée.

Pour Martin Fayulu, le nombre de 43 955 181 d’électeurs donné par la commission électorale (CENI) est totalement faux : « Il y a dans ce chiffre des millions de fictifs, des noms fabriqués, des personnes décédées, des mineurs et d’autres personnes qui ne peuvent pas être électeurs. C’est la raison pour laquelle la CENI a refusé l’audit du fichier par un organisme indépendant ». Il appelle à l’implication notamment de la SADC pour mettre ensemble toutes les parties prenantes.

A six mois des prochaines élections prévues le 20 décembre prochain, l’arène politique congolaise continue d’enregistrer plusieurs rebondissements et rétractions qui laissent planer le doute quant à l’inclusivité de l’actuel processus électoral piloté par la CENI, écrit Politico.CD.

Cependant, la Commission électorale congolaise continue son chemin vers l’organisation des élections générales dans le délai prévu par le calendrier électoral fixé en novembre dernier.

Kenya : Vers le lancement d’une ligne électrique avec la Tanzanie

Le Kenya a achevé la construction de sa partie d’une ligne de transport d’électricité de 43 milliards de shillings kényans (309,2 millions de dollars) qui permettra d’importer et d’exporter l’électricité avec la Tanzanie voisine avant la fin de l’année, confie The Citizen.

Le ministre de l’Energie, Davis Chirchir, a fait savoir ce 20 juin que le Kenya est en train d’installer des compteurs le long de la ligne de transmission de 507,5 kilomètres avant sa mise en service en décembre prochain.

L’achèvement de cette ligne n’a pas respecté les délais suite aux retards d’indemnisation des personnes affectées par le projet du côté kényan.

Cette ligne électrique aura une capacité de transfert de 2 000 mégawatts et permettra aux deux pays de se vendre l’électricité excédentaire en plus de permettre aux deux économies d’exploiter l’hydroélectricité de l’Ethiopie voisine.

Selon The East African, l’Ethiopie est actuellement la principale source d’importations d’électricité du Kenya dans le cadre d’un accord de 25 ans qui a débuté en novembre de l’année dernière.

Le Kenya a expédié 218,29 millions de kilowattheures (kWh) depuis l’Ethiopie à partir du mars cette année, avec 69,31 millions de kWh supplémentaires expédiés depuis l’Ouganda.

Soudan du Sud : Les États-Unis sanctionnent certains responsables pour viol lié au conflit

Les États-Unis ont sanctionné, ce 20 juin, deux responsables sud-soudanais pour « violences sexuelles liées au conflit », dont James Nando, officier dans les Forces armées du Soudan du Sud, et Alfred Futuyo, gouverneur de la province de l’Équateur occidental, écrit The East African.

Le département du Trésor a déclaré que ces mesures étaient les premiers résultats d’une attention particulière du gouvernement américain aux violences sexuelles liées aux conflits, à la suite d’un mémorandum signé par le président Joe Biden en novembre dernier.

« Les deux individus ont abusé de leurs fonctions d’autorité politique et militaire pour commettre des actes de violence sexuelle contre des citoyens. Il s’agit notamment de cas d’enlèvements et de viols survenus sous leur surveillance ou auxquels ils ont participé ».
Le président américain Joe Biden a fait savoir que « les États-Unis sont déterminés à faire le tout possible pour mettre fin à cette violation flagrante des droits de l’homme », tout en notant qu’il y a recrudescence de la violence sexuelle dans les pays en situation de conflits.

Ainsi, les propriétés et les intérêts des personnes désignées sous juridiction américaine sont bloqués. Il est également interdit aux personnes américaines d’effectuer des transactions avec les personnes nommées.

Tanzanie : La banque centrale met en garde contre la dollarisation du marché local

La Banque de la Tanzanie (BoT) a ordonné aux entreprises de cesser le paiement des biens et services en dollar américain afin d’atténuer la dévaluation de la monnaie locale. Le gouverneur de la banque centrale, Emmanuel Tutuba a martelé, ce 20 juin, que le shilling tanzanien reste la seule monnaie ayant cours légal dans le pays, écrit The East African.

Le gouvernement avait interdit l’utilisation du dollar américain en août 2007 et à nouveau en décembre 2017 : « Les directives émises par le gouvernement sont toujours valables et doivent être respectées à tout moment ».

Selon lui, les touristes et les non-résidents qui paient en devises étrangères doivent fournir leurs documents d’identification tels que le passeport et le certificat de constitution des entreprises pour la saisie et la classification appropriées des statistiques.

Emmanuel Tutuba a également mis en garde contre les marchés parallèles de changes (marché noir) : « Il convient de noter que les institutions enregistrées pour déterminer les taux de change sont uniquement les banques commerciales et les bureaux de change ».

Des experts estiment que l’avis de la Banque de la Tanzanie interdisant les paiements nationaux pour des biens et services en devises étrangères vise à protéger la monnaie locale, écrit The Citizen.

Selon Abel Kinyondo, enseignant à l’Université de Dar es Salaam, les commerçants et les hommes d’affaires ont dollarisé l’économie afin d’amortir leur chiffre d’affaires face à l’affaiblissement de la monnaie locale : « Le paiement en devises exerce une pression sur le taux de change en affaiblissant la monnaie locale. La banque centrale doit être félicitée pour son rappel visant à protéger la monnaie locale ».

Ouganda/Kasese : 40 élèves tués par les rebelles d’ADF à Mpondwe

Des élèves ont été tués, d’autres enlevés à l’école secondaire de Mpondwe-Lhubiriha en Ouganda

37 élèves (20 filles et 17 garçons) ont été massacrés et brûlés vifs à l’intérieur de leurs dortoirs, ce 16 juin vers 23 heures, tandis qu’un gardien d’école et trois autres personnes des villages environnants ont également été brutalement tués à l’école secondaire de Mpondwe-Lhubiriha, dans le district de Kasese, par des rebelles présumés du groupe terroriste ADF (Forces démocratiques alliées), révèle Daily Monitor.

Un nombre inconnu a été enlevé, tandis que six autres gravement blessés ont été évacués vers l’hôpital de Bwera par l’armée où deux ont succombé plus tard à leurs blessures.

Selon Dick Olum, commandant de la division militaire dans cette localité, les assaillants ont été conduits à l’école par des collaborateurs locaux, après avoir passé deux jours dans la zone effectuant de la surveillance : « L’un des assaillants est venu inspecter l’école et il a été amené par les jeunes locaux. Il est passé par les dortoirs avant de partir ».

Pendant la nuit, les assaillants sont revenus et ont enfermé le dortoir des garçons avant d’y mettre le feu : « Les garçons ont commencé à se battre pour s’évader, mais ils se sont affaiblis par la fumée parce que les matelas étaient déjà en feu. Les assaillants ont ensuite tué les filles avant de partir avec quelques élèves ».

Selon un des élèves qui a échappé à la mort, les assaillants parlaient des dialectes congolais, le français et le kiswahili. Ils ont d’abord frappé aux portes, avant d’ouvrir le feu et de pénétrer dans les dortoirs.

Les députés de la région de Kasese accusent l’armée et la police de réagir tardivement alors qu’ils étaient pleinement conscients de l’attaque.

Selon Daily Monitor, il y avait un sentiment d’indignation dans l’Assemblée nationale lorsque les députés ont raconté comment les forces de sécurité ont ignoré les appels de détresse provenant de l’école secondaire de Mpondwe-Lhubiriha.

Pour le ministre de la Défense, Vincent Bamulangaki Ssempijja, les forces de sécurité ont répondu dans 30 minutes lorsque les ADF ont attaqué l’école. Une affirmation rapidement rejetée par les législateurs de Kasese. Selon eux, les soldats n’étaient arrivés sur les lieux que plus d’une heure après l’attaque et que les assaillants étaient déjà partis.

D’après The Independent, le gouvernement donnera cinq millions de shillings à chacune des familles des élèves tués lors de cette attaque. Il soutiendra aussi l’école afin qu’elle puisse reprendre les activités dès que possible.