Congo
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Initiative du CICR en partenariat avec MSF : Les professionnels des médias outillés sur les règles du Droit international humanitaire 

*Les principes et le droit international humanitaire (DIH) a été au cœur de l’atelier organisé par le Comité international de la Croix Rouge (CICR) en collaboration avec Médecin sans frontières (MSF) à l’attention des hommes et femmes des médias (journalistes, photographes-reporters et freelances) en République Démocratique du Congo.  Les échanges ont été animés par les responsables de ces deux organisations médicales humanitaires.

Le DIH face au droit de l’homme ; la qualification des conflits ; les règles du DIH pour la conduite des hostilités ; la protection des civiles et des biens de valeur ; sensibilisation sur les défis accès humanitaire. Ce sont les matières qui ont été dispensées durant cette formation dans le but de renforcer la capacité des professionnels de médias sur le rôle et la mission humanitaire du CICR dans les conflits armés et du MSF sur terrain.

Les participants et les animateurs ont mis un accent particulier sur le DIH et la protection des journalistes ; le rôle et responsabilités des médias pour des reportages sur les conflits et violences (mésinformations, désinformations, consentement et confidentialité…).

S’agissant des principes fondamentaux, les responsables du CICR et du MSF ont partagé avec les journalistes quelques principes humanitaires qui leur permettent de bien mener leur mission dans les zones sinistrées ou dans le contexte de conflits armés. 

En ce qui concerne le volet médical, le représentant pays/MSF a signifié que son organisation travaille, dans l’indépendance, l’impartialité, la neutralité, éthique, proximité, témoignage et la gratuité. « MSF ne prend pas part aux conflits armés. Ses actions de secours ne constituent pas en elles-mêmes des actes hostiles, ni une contribution à l’effort de guerre », a martelé Raphaêl Piret.

Par ailleurs, le CICR a concentré son intervention sur les règles de base du DIH et la protection des journalistes.

Pour Claudine Mushobekwa, Conseillère juridique régionale du CICR, le Droit international humanitaire régit les relations entre des Etats, des organisations internationales et d’autres sujets de droit international.

Il constitue une branche du droit international public et se compose de règles destinées à s’appliquer durant les conflits armés afin de protéger pour des motifs humanitaires, les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités. Le DIH sert à limiter les moyens et méthodes de guerre. Donc, le DIH est un ensemble de règles qui visent à limiter les effets des conflits armés.  Il restreint le choix des parties au conflit quant aux méthodes et moyens de guerre. Il protège les personnes civiles qui ne participent pas ou plus aux hostilités.

Pour elle, le DIH est un des outils importants les plus puissants dont dispose la communauté internationale pour que la sécurité et la dignité des personnes soient respectées lors des conflits armés. Le DIH réglemente la conduite par les belligérants et la protection des personnes au pouvoir de l’ennemies.

Au regard du DIH, Claudine Mushobekwa a évoqué les biens à caractère civil qui sont spécialement à protéger contre les attaques armées. Exemple : les biens culturels et les biens de grande valeur scientifique, les ouvrages et installations contenant des forces dangereuses qui peuvent provoquer des dégâts collatéraux (barrages, digues, centrales nucléaires…).  

En outre, le DIH exige des parties au conflits qu’elles fassent la distinction entre les civiles et les combattants. Il exige aussi des parties au conflits de préserver la dignité des prisonniers de guerre et interdit l’utilisation des armes qui sont particulièrement cruelles ou qui ne permettent pas de faire la distinction entre les combattants et les civiles.

La conseillère juridique du CICR a indiqué que le DIH est applicable pendant le CAI (confit armé international) et le CANI (conflit armé non international). Son applicabilité se pratique toutes les parties au conflit, quelle que soit la partie qui a engagé les hostilités.

Le DIH exige des parties aux conflits de prendre soin des blessés et des malades, en autorisant les visites des délégués du CICR et de protéger le personnel médical.

Le CICR gardien du DIH

Toutefois, Claudine Mushobekwa a insisté sur le rôle du CICR qui est le gardien du droit international humanitaire dont les quatre conventions de Genève de 19491, et leurs trois protocoles additionnels sont le fondement.

A temps des conflits, explique-t-elle, que les dispositions de toutes ces conventions internationales habilitent le CICR à venir en aide aux combattants blessés, malades ou naufrages ; rétablir le contact entre les membres de familles dispersées par un conflit ; visiter les prisonniers de guerre ; porter assistance aux civiles et veiller à ce que les protégées par le DIH soient traitées en conséquence.  

DIH et protection des journalistes

La question d’une meilleure protection des journalistes en mission périlleuse s’est posée, à différents niveaux et a plusieurs reprises, dans les vingt dernières années

En vertu de l’article 79, renseigne-t-elle, paragraphe 2, du Protocole I combiné à l’article 51, paragraphe 3, les journalistes jouissent de la protection juridique accordée par le droit international humanitaire. Ils sont protégés par le DIH en tant que civiles à moins qu’ils ne participent directement aux hostilités et pendant la durée de cette participation. « Les journalistes font partie d’une catégorie de personnes mal définies qui suivent les forces armées sans en faire partie. En tant que tels, ils doivent, en cas de capture, être traites comme prisonniers de guerre, tout en gardant le statut de personne civile, a une condition essentielle : ils doivent être munis d’une carte de légitimation délivrée par les autorités militaires de leur pays. Les journalistes doivent porter un gilet de presse bien mentionné pour faciliter son identification dans les zones de combat ».

L’atelier a été sanctionné par les échanges entre les professionnels congolais de média et le CICR et le MSF afin de comprendre l’importance du DIH qui définit les règles de jeux pendant le conflit armé et qui indique aussi la responsabilité des journalistes dans les zones de combat.

Jordache Diala