Congo
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Réplique à l’alerte de Corneille Mulumba :  Qui a alors poignardé l’Udps dans le cœur ?

 (Par le Professeur Bruno Tshibangu Kabaji)

Tribune d’expression libre

Professeur Bruno Tshibangu Kabaji est combattant de l’UDPS depuis la clandestinité et Président Fédéral honoraire de l’UDPS/Tshisekedi à Lubumbashi. Très intéressé par le vieux débat longtemps tu pour des raisons à faire taire l’histoire de notre parti, estime réagir à sa façon pour contribuer soit à son effritement soit à le raviver soit à trouver un compromis et apaiser ainsi certains esprits. L’UDPS poignardée dans le cœur !

Telle est l’alerte du Co-fondateur Corneille Mulumba, publiée dans le Journal La Prospérité 6131, dans sa livraison du 26 juillet 2023, à Kinshasa.

A la lecture de cette publication, nous nous sommes senti interpellé en tant que combattant de première heure de l’UDPS et pétri de ses idéaux.

D’emblée, il nous a paru que ce titre est vraiment provocateur et annonciateur d’une vieille guerre interne qui ne dit pas son nom aujourd’hui pendant que la plupart des responsables de différents partis politiques sont en train de préparer calmement les élections de décembre 2023. Est-ce pour chercher un positionnement politique aux côtés du Président de la RD Congo ou c’est réellement pour se serrer des coudes afin de faire élire Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour qu’il obtienne son second mandat ?

Pour bien éclairer l’opinion, la relecture sans complaisance de l’histoire de l’UDPS s’impose pour nous permettre de découvrir les raisons fondamentales à la base de l’existence d’une kyrielle d’UDPS en RD Congo.

Voilà pourquoi, nous aborderons cette réplique en 8 points suivants :

1°. La Création de l’UDPS et son but Nous rappelons que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, l’U.D.P.S. en sigle, a été créée, le 15 février 1982 par les 13 parlementaires et un Commissaire politique dont il serait superflu de citer les noms ici. Agréée par l’arrêté ministériel n°091-049 du 17 janvier 1991, l’UDPS a été créée en vue de lutter contre toute dictature, en général, et la dictature mobutienne, en particulier, en République du Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo.

L’UDPS, comme nous l’avons constaté, a vu le jour au plus fort de la dictature de Mobutu érigée en système de gestion monolithique et personnalisé. On appelait Mobutu l’homme seul, Léopard aux griffes empoisonnées, assassin aux mains propres, nous en passons. Malgré tout cela, les 13 Parlementaires et un Commissaire politique lui adressèrent une lettre de 52 pages dénonçant tous les abus du pouvoir et lui proposèrent une voie de sortie qui est la démocratisation des Institutions de la République, en vue de restaurer l’Etat de Droit et de Démocratie dans notre pays.

  1. Le pouvoir de Mobutu et l’opposition s’affrontent Devant un tel dictateur, devenu d’ailleurs un tyran, il fallait donc une bonne préparation physique, intellectuelle, morale et spirituelle, s’assurer de la protection et du soutien des puissances occidentales pour pouvoir l’affronter. Il faudra affirmer que le dictateur Mobutu s’était déjà bien organisé militairement, le peuple bien assujetti, les Commissaires du peuple et les Commissaires d’Etat à sa solde, pour résister contre la menace du nouveau parti politique qui venait s’imposer comme premier parti d’opposition à l’intérieur du pays.

Plusieurs fois attaqué par des rébellions montées de l’extérieur sans succès grâce à son armée (FAZ) réputée en Afrique, à son argent et à ses appuis militaires extérieurs, Mobutu était devenu presqu’invulnérable. Qui pouvait alors lever son petit doigt pour dire NON à son système déshumanisant et avilissant ? Voilà pourquoi les Fondateurs et Cofondateurs devraient être prêts à l’affronter.

Ayant compris que Mobutu était habitué à la violence, les 13 Parlementaires et un Commissaire politique décidèrent de l’affronter de l’intérieur en utilisant la méthode de non-violence pour terrasser son régime de terreur et le faire partir du pouvoir par des actions de rue. Mobutu ne s’était pas laissé faire, il usa ses diverses tactiques et actionna sa machine de représailles pour broyer l’UDPS ou alors l’affaiblir totalement. C’est ainsi qu’il commença respectivement à montrer au peuple que l’UDPS est un parti des Kasaïens, donc tribal ; il recourut à la corruption et aux méthodes fortes ; il infiltra l’UDPS à fond en utilisant parfois ses vrais filles et fils afin de la ronger de l’intérieur, etc. Ces méthodes lui réussirent petit à petits.

Nous avons vu certains Fondateurs et Cofondateurs vider ou fuir la maison en la laissant à la merci des adversaires politiques. Certains participèrent à l’assassinat des combattantes et combattants, les autres les feront calcinés pour des postes ministériels ou pour occuper le poste de Premier ministre.

A l’opposé des stratégies tissées par Mobutu, les Treize Parlementaires et un Commissaire politique commencèrent à éduquer le peuple à se débarrasser de la peur, à sortir sur la rue en réclamant le départ du dictateur du pouvoir, à ne pas se laisser intimider par des chars et gaz lacrymogènes, à montrer que l’unité nationale est un acquis de Moïse Kapend Tshombe et non de Mobutu, la paix alimentaire n’existe pas, la division et l’opposition entre certaines communautés congolaises est une affaire des colons belges et non de l’existence du multipartisme, … Progressivement, le peuple commença à se prendre en charge, à comprendre et à sortir sur la rue, créant et jouant des chansons hostiles à Mobutu, chantant à la gloire de Tshisekedi et criant au départ du dictateur. Ainsi la lutte fut intériorisée par la majorité de notre peuple et celui-ci commença à réagir sans attendre le mot d’ordre de son leader ! Le peuple savait en outre distinguer qui était véritablement opposant de qui était ‘’opposantéiste’’. Mobutu sortit à cet effet ses griffes vénéneuses et lança ses poursuites contre les opposants. Tout au long de ces affrontements, certains opposants se sont avérés très faibles, incapables d’affronter le dictateur, certains d’autres dépassés par la faim, regagnèrent les rangs du MPR. D’où le morcellement que connut l’UDPS tout au long de son combat tout en gardant sa racine pivotante et ses radicelles.

Rappelons que l’UDPS est divisée en plusieurs morceaux dont les plus importants sont les suivants :

1. l’UDPS/Tshisekedi agréée, sous le régime Mobutu, par l’arrêté ministériel n°091/-49 du 17 janvier 1991 et dirigée par l’un des Treize Parlementaires, Fondateurs du parti, en la personne d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba ;

2. l’UDPS/Orthodoxe de Protais Lumbu Maloba, un des Treize Parlementaires et Fondateur du parti, non agréée ;

3. l’UDPS/Nationale de Faustin Birindwa, un des Fondateurs du parti, non agréée.

4. l’UDPS/Kibassa de Frédéric Kibassa Maliba, un Commissaire politique, membre des Treize Parlementaires. Son parti a été agréé, sous le L.D. Kabila, par l’arrêté ministériel n°013/2000 du 23 septembre 2000 ;

5. l’UDPS/Tshibala agréée, sous le régime Joseph Kabila, par l‘arrêté ministériel n°091-049 du 17 janvier 1991 ;

6. l’UDPS/Peuple de Mubake agréée, sous le régime Joseph Kabila, par l’arrêté ministériel n°091-049 du 17 janvier 1991.

A lire attentivement les arrêtés ministériels agréant l’UDPS n°1, 4, 5, et 6, il y a lieu de se poser les questions suivantes : pourquoi l’UDPS/Tshisekedi, l’UDPS/Tshibala et l’UDPS/Peuple ont-ils un seul arrêté ministériel ?

A quelles dates Tshibala et Mubake ont adhéré à l’UDPS pour créer leurs partis à la même date que celle de l’UDPS de 1991 ? Quelle aberration de la part du pouvoir de L.D Kabila et celui de Joseph Kabila ? Même si l’UDPS était un patrimoine national, n’est-elle pas régie par des statuts et règlement intérieur qui l’organisent ? Peut-on accepter qu’elle soit détruite méchamment avec le concours de ceux qui l’ont fondée ?

La RD Congo, par exemple, est un patrimoine national, peut-on la trahir pour qu’elle soit sous l’occupation partielle ou totale du Rwanda et de l’Ouganda comme autre fois ? Nenni. Il aurait été souhaitable de créer des courants politiques en interne si nous y étions préparés. Pour notre part, l’UDPS est réellement un patrimoine national bien organisé.

En tant que tel, nous avions et avons tous l’obligation de la sauver, de la protéger contre les forces internes et externes qui la menaçaient et la menacent de disparition. Pour répondre à certaines invectives de Mobutu récupérées par ses adeptes, un Directoire national à quatre fut stratégiquement créé.

Il fut constitué de Kibassa Maliba, Lihau Ebwa, Mbwakiem Naroliem et Tshisekedi wa Mulumba. Chacun d’eux représentait une de quatre langues nationales dont Tshiluba, Lingala, Kikongo et Swahili. Cela pour montrer que l’UDPS est un parti national contrairement à la campagne de nuisance instillée dans le peuple par Mobutu pour justifier que c’est un parti tribal. S’il faudrait savoir à qui attribuer la responsabilité de la division de l’UDPS, il faudrait condamner la faiblesse maladive et le manque de caractère sans oublier le manque de personnalité de la plupart des Fondateurs de succomber facilement à la corruption et au 4 charme de Mobutu, de L.D Kabila et de Joseph Kabila sans penser à la survie de leur enfant.

Parmi eux tous, au moins un s’est donné corps et âme pour que l’enfant ne meure point. Il s’agit de Tshisekedi soutenu par la majorité de peuple. A supposer qu’il n’ait pas gardé sa constance et son courage de loup, qu’allait devenir l’UDPS aujourd’hui ? Ceux qui proposent de colmater des petites parties émiettées en une UDPS beaucoup plus grande que celle qui existe aujourd’hui n’ont-ils pas encore la nostalgie de revenir aux vieux sentiments rétrogrades de chercher à déterrer des querelles intestines plus tard ?

Nous ne sommes pas pessimistes du tout, mais rien n’empêche que nous puissions réfléchir anticipativement pour prévenir le danger. Sans l’existence de Tshisekedi, l’UDPS aurait, pour notre part, disparu de la circulation. Les vœux des dictateurs auraient été accomplis.

Et la dictature se serait implantée avec force dans notre pays. L’UDPS s’est émiettée à cause essentiellement de la corruption et de la recherche des postes alléchants dans différents régimes politiques qui se sont succédé en RD Congo de Mobutu jusqu’à Joseph Kabila en passant par L.D. Kabila.

4. Quelques cas de débauchage au sein de l’UDPS

Pour les cas qui nous concernent et qui font objet de la division au sein de l’UDPS, nous pouvons citer quelques opposants principaux dont les noms suivent :

1. Protais Lumbu Maloba : Après des tortures connues en prison et le chômage connu suite à sa révocation du poste du PDG de la SONAS, fatigué, il renonça à la lutte contre la dictature et jura de servir le MPR pour ainsi regagner son poste de mandataire à la SONAS.

2. Faustin Birindwa : Il s’est converti en membre fondateur de l’UDPS pendant qu’il était en prison arrêté pour un motif non politique. Reconnu comme Fondateurs, à sa sortie de la prison, il lui a été confié a mission de surveiller et de trouver le moyen de neutraliser essentiellement Tshisekedi et atomiser par conséquent l’UDPS. Il fut le tout premier à remettre l’autorité de Tshisekedi en question. Il contesta même que le fait que les Bas-congolais (actuel Kongo Central) l’ont baptisé Moïse du Congo. Il se permit de contredire la foule en lui montrant que Tshisekedi seul n’était pas Moïse du Congo, c’était eux tous ! Et le peuple de rétorquer, non, Tshisekedi Moïse du Congo ! Un peu plus tard, il se fit nommer, à l’issue du Conclave de Kinshasa, Premier ministre par Mobutu en récompense des services lui rendit.

3. Frédéric Kibassa Maliba : Vaillant combattant de l’UDPS et bras droit d’Etienne Tshisekedi, il lança courageusement, vers juin 1991 à Lubumbashi, lors de la sortie officielle du parti, une métaphore concourant à encourager les combattantes et combattants à continuer la lutte déjà amorcée malgré le débauchage de certains pions majeurs de l’UDPS. Kibassa, le Lion du Katanga, considéra l’UDPS comme un ‘’Grand Tamis de l’Histoire’’. Ce Tamis n’avait pour mission que de séparer de grosses pierres de petites pour ne garder que des grosses.

En d’autres termes, l’histoire ne retiendra, tout au long de la lutte et à travers les âges, que les noms de plus grands personnages de la lutte pour l’Etat de Droit et de Démocratie que celle de tout petits. D’où, 5 chers combattantes et combattants, nous devons continuer cette lutte, et nous vaincrons, disait-il.

A la longue, Frédéric Kibassa, un de grands poissons de l’UDPS, subit les effets de son Tamis… en tombant dans le filet de Mobutu dont il connaissait très bien les stratégies lorsqu’il voulait débaucher un opposant. Il perdit ainsi sa grandeur politique. Mobutu lui avait fixé la mission de torpiller son œuvre au nom de ses propres intérêts. Heureusement, le poids politique de Tshisekedi doté d’une base politique solide sauva l’UDPS. En mai 1997, L.D. Kabila flirta avec Kibassa Maliba et le convainc de marcher politiquement avec lui. Au nom de la mesure stratégique prise par L.D. Kabila mettant des partis politiques au frigo, Kibassa y adhéra. Etienne Tshisekedi, opposant historique, s’y opposa énergiquement estimant que, par une simple mesure politique, aucune autorité ne peut suspendre ni abroger un arrêté ministériel, sauf par un autre arrêté ou par une ordonnance présidentielle. Frédéric Kibassa succomba à cette tentation insidieuse et décida de créer son parti politique dont l’arrêté précité. Par cet acte de trahison, Kibassa quitta le Directoire national qui comprenait quatre membres. Il y resta trois.

4. Etienne Tshisekedi Dans la même lancée que son ami, il annonça, quant à lui, le ’’Bal des Chauves’’. Il raconta que c’est un Bal organisé à l’attention des chauves, mais certains qui étaient pourtant non chauves et qui tenaient à y participer à cause de son importance, se sont fait raser des cheveux se faisant passer ainsi pour des chauves. Malheureusement pour eux, le Bal ayant trop duré, leurs cheveux commencèrent à pousser. Voilà qu’ils commencèrent à vider la salle un à un avant la fin de la fête. Si Kibassa est passé par le ‘’Grand Tamis de l’Histoire’’, Tshisekedi demeura chauve jusqu’à la fin de sa vie. C’est ainsi qu’il décida de renier l’UDPS, son parti de combat, pour créer son propre parti afin d’accompagner ouvertement le régime de L.D. Kabila en combattant par ricochet l’UDPS avec Etienne Tshisekedi comme son Gardien la protégeant contre vents et marée comme la poule protégerait ses poussins. Qualifiant dédaigneusement Tshisekedi de ‘’radical’’, un bon nombre de cadres acceptèrent de quitter l’UDPS pour le gouvernement L.D. Kabila notamment Frédéric Kibassa, Joseph Kapita Shabani, Justine Kasa-vubu, un des fils de Vincent Mbwankiem avec la bénédiction de de son Père, un des membres du Directoire national et consorts. C’est ainsi que Vincent Mbwankiem quitta le Directoire national sans avoir créé un autre parti. Etienne Tshisekedi et Marcel Lihau Ebwa continuèrent la lutte au sein du Directoire national.

5. Le Directoire national s’effrita : Tshisekedi devint de facto Président national Au nombre de quatre membres du Directoire national, Kibassa, Mbwankiem, Prof. Lihau Ebwa  furent débauchés dans les conditions bien connues par tout combattant, chacun à son tour, par Mobutu, L.D. Kabila et Joseph Kabila.

Tshisekedi resta seul au volant grâce à sa constance et devint Président national de l’UDPS confirmé,  lors du Congrès d’octobre 2010, à Kinshasa.

Prof. Lihau Ebwa nous a laissé un concept qui était rare dans la bouche des Congolais : la coterie… Un concept prononcé lors d’une émission bien suivie sur la RTNC dénommée ‘’Loba Toyoka ‘’.

C’est par ce concept savant qu’il dira au revoir à l’UDPS pour rejoindre le MPR sans avoir créé un parti !

Pour éviter la confusion avec les autres créations des UDPS lors des élections, de grandes négociations organisées entre Congolais tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, il lui a été conseillé d’ajouter son nom à l’UDPS en signe distinctif.

Ainsi, est née l’UDPS/Tshisekedi. Ceux de Fondateurs et d’autres cadres de l’UDPS qui n’ont pas voulu mener une guerre à leur enfant ont quitté simplement ce Grand Parti du Peuple pour rester soit aux côtés de Mobutu soit de L.D. Kabila soit de Joseph Kabila en créant, chacun son parti politique sous des dénominations diverses. Par ce geste, ils nous montrèrent de quoi ils étaient capables. Il s’agit de Joseph Ngalula Mpandanjila, de Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

Ce dernier s’est montré un grand homme politique en créant un grand parti politique qui se fait parler de lui jusqu’aujourd’hui. Parmi les cadres, nous pouvons citer Samy Badibanga et Jean-Marc Kabund.

Pourquoi recourir à l’UDPS dont vous ne faites plus membre ?

6. L’UDPS/ Tshibala et L’UDPS/Peuple : Echec d’un complot ourdi contre l’UDPS !

Il est surprenant de constater qu’au nom de l’UDPS, patrimoine national, même les Mubake, les Tshibala et que savons-nous encore, s’amusent, avec le soutien du pouvoir de Joseph Kabila à faire agréer leurs petits partis avec un arrêté agréant déjà l’UDPS qu’ils ont tenté vainement de détruire ! Ils ont semblé oublier qu’à cette époque-là, Feu Etienne Tshisekedi avait déjà légué au peuple les deux poids lourds, à savoir Jean-Marc Kabund comme Secrétaire Général et Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo comme Secrétaire Général adjoint, sans compter les autres piliers du parti tels que Augustin Kabuya, Peter Kazadi, Paul Tshilumbu, nous en passons.

Au fil du temps, le premier fut éjecté de l’UDPS/Tshisekedi et le second devint Président du Parti et candidat Président de la République Démocratique du Congo aux élections de décembre 2018. Cela à l’issue du Congrès extraordinaire qui eut lieu du 30 au 31 mars 2018, à Kinshasa. Le Président du parti devint Président de la République Démocratique du Congo, Chef de l’Etat. Ce qui consacra l’échec du complot ourdi par le pouvoir de Joseph Kabila contre l’UDPS d’Etienne Tshisekedi.

7. Qui a alors poignardé l’UDPS ?

La réponse est si simple que l’on ne pouvait l’imaginer : le manque de constance dans la lutte, le manque de personnalité de certains leaders de l’UDPS, la cupidité et l‘avidité du pouvoir dans le chef de certains leaders du parti. Et quand les autres se sacrifiaient au nom de l’idéal pour tous, au lieu de se résigner, ce sont ces traitres-là qui viennent au moment de l’accalmie semer de la zizanie à l’intérieur du parti en brandissant la ‘’patrimoinéité’’ de l’UDPS.

8. Conclusion L’UDPS était et demeure une machine aux mains du peuple pour activer et protéger le processus d’instauration de l’Etat de Droit et de Démocratie en RD Congo.

A cet effet, les régimes autoritaires et les prédateurs de tout bord ne pouvaient point la tolérer. D’où,  beaucoup de morts, d’estropiés, d’embastillement sans cause, de personnes appauvries mal intentionnellement furent enregistrés tout au long de la lutte. Nous avons compris dans quelles conditions l’UDPS a été sauvée de justesse par Etienne Tshisekedi wa Mulumba avec son peuple face aux menaces de sa destruction par tous les régimes dictatoriaux qui se sont succédé dans notre pays.

Ce n’est pas pour rien que le monde entier l’a reconnu ‘’opposant historique’’, opposant irréductible à tout régime dictatorial, l’opposition congolaise incarnée ou encore l’incarnation de l’opposition congolaise. C’est pourquoi, l’arrêté ministériel n°091-049 du 17 janvier 1991 agréant l’UDPS n’a pas été altéré par les régimes dictatoriaux qui se sont succédé dans notre pays malgré leur cruauté. Il est demeuré alors inaliénable.

Devant de telles tentatives malveillantes, chaque régime voyait se dresser un grand obstacle, Etienne Tshisekedi et son peuple, sur son chemin l’empêchant ainsi la réalisation de son dessein macabre. A cette époque-là, un bon nombre de Fondateurs et Cofondateurs se reposaient déjà dans leurs résidences flirtant qui avec Mobutu, qui avec L.D Kabila, qui avec Joseph Kabila, tissant des stratégies pour déstabiliser l’UDPS heureusement protégée jalousement par Tshisekedi et son peuple. Pendant ce temps, où se trouvait le pauvre Mubake ? Celui-ci est apparu lors de la tenue de la CNS.

C’est vers 1993-1994 qu’il quitta ses aventures dans une ONG quelque part pour rejoindre le Grand Parti du Peuple où il tenta tant bien que mal à exceller. Ejecté de l’UDPS/Tshisekedi, il créa l’UDPS/Peuple malheureusement sans peuple derrière lui, alors qu’il se prévalait la pierre angulaire de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi.

Pour apaiser les Fondateurs et Cofondateurs qui estiment qu’il est temps de se rassembler au sein de l’UDPS/ Kibassa, nous proposons donc ce qui suit : – L’UDPS du 17 Janvier 1991 étant la mère des autres UDPS nées pour le besoin de la cause, doivent absolument comprendre la nécessité qu’il y a de retourner au bercail comme le font la plupart des fils égarés. C’est une façon pour eux de reconnaître les sacrifices consentis par Tshisekedi et son peuple pour sauver ce parti.

– A défaut, continuer la démarche de certains Fondateurs de rassembler tout ce qui est UDPS et supprimer les épithètes qui accompagnent le sigle UDPS et se retrouver dans l’arrêté d’origine avec lequel Tshisekedi à continuer à œuvrer jusqu’à la fin de sa vie et qui a consacré la première victoire de l’UDPS sur la dictature. – Ou encore, tous ceux qui se reconnaissent dans l’arrêté agréant l’UDPS/Kibassa continuent à y œuvrer sans pouvoir créer des polémiques en invitant les uns et les autres à les rejoindre au nom d’un soi-disant Conclave pris pour un Congrès !

– Dans le cas échéant, les autres partis qui portent l’étiquette UDPS agréés en reprenant l’arrêté du 17 janvier 1991 signés sous le régime prédateur de J. Kabila doivent être absolument supprimés de la circulation en RD Congo.