Burkina Faso
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Bassolma Bazié : Après le discours à l’ONU, « ils ont commencé à libérer tout » le matériel militaire

Dans une vidéo publiée ce mercredi 27 septembre 2023 sur la page Facebook officielle du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, ministre d’Etat en charge dudit département, est revenu sur un pan du discours qu’il a prononcé au nom du président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. 

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La vidéo a été réalisée en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, notamment à l’occasion d’une rencontre entre le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié ; la cheffe de la coopération burkinabè, Olivia Rouamba et la diaspora burkinabè vivant aux Etats-Unis.

Bassolma Bazié a d’emblée expliqué que dans la reconquête du territoire et la lutte contre le terrorisme, il a fallu d’abord échanger avec des partenaires ; ceux s’estimant des partenaires du Burkina Faso à savoir les ambassadeurs, les partenaires techniques et financiers. A l’occasion des échanges, il dit avoir fait savoir l’incompréhension du Burkina Faso vis-à-vis de ce que, eux partenaires, attendent du Burkina Faso.

« On leur a dit qu’il y a un certain type de comportement qu’on ne comprend pas. Depuis 1960 jusqu’aujourd’hui, vous avez dit qu’on devrait avoir des armées fortes, mais ce qu’on constate, vous êtes toujours dans les centres de décision où il y a l’armée, la gendarmerie, la police et rien ne va.

Et vous dites quand on doit payer des armes pour nous défendre, il faudrait qu’on passe par la CEDEAO, l’Union africaine et qu’on vienne chez vous ; même si on doit payer ailleurs, il faut que vous, vous validiez avant d’aller acheter… Vous menacez en dessous en disant, que si on ne respecte pas ce que vous voulez, vous pouvez faire des assassinats », a-t-il déclaré. Et de répondre à ces menaces : « Oui oui, des assassinats, il faut faire, on ne va pas vous consulter ; nous allons payer les armes là où il faut… ». 

Il est inadmissible, a-t-il aussi indiqué, que dans une unité de militaire ou de gendarmerie ou dans un commissariat qu’on trouve un nombre d’agent supérieur au nombre de fusil disponible.

« On ne peut pas admettre que pendant une lutte, tu arrives dans une unité militaire ou de gendarmerie ou dans un commissariat, vous trouvez les gens sont 6 policiers pour 2 kalachnikovs. Jusqu’en 2020, dans certaines interventions militaires, il faut aller louer des fusils dans un pays, on vient, on fait l’opération, on nettoie, on remet ; ça c’est un pays !», s’est-il indigné.

Il a en outre rassuré de la bonne avancée des opérations sur le terrain. « La lutte sur le terrain, ça avance. Ça ne peut pas ne pas avancer parce que ceux qui nous empêchaient d’avancer, c’est cette vérité qu’on leur a dite avant-hier (ndlr, à l’occasion de son discours) », a-t-il dit. Et de faire noter que certaines lignes ont commencé à bouger depuis son intervention à la tribune des Nations unies.

« On a demandé de nous aider, ils disent qu’ils ne veulent pas nous aider. On prend notre argent, on achète. On attend, ça ne vient pas ; on veut demander, on dit non, la France a écrit à tel pays pour dire que nous sommes en train de nous entretuer, qu’il ne faut pas donner…Aujourd’hui à 14h (ndlr, le jour des échanges avec la diaspora), le ministre de la défense m’a envoyé un message pour dire qu’après le discours, ils ont commencé à libérer tout le matériel », a confié le ministre d’Etat.

Tambi Serge Pacome ZONGO 

Burkina 24 

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