Burkina Faso
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CESAR Restaurant Ouaga 2000 : Fermé sur Facebook, mais ouvert sur le terrain !

« CESAR restaurant rapide et sain Ouaga 2000 fermé définitivement ». C’est entre autres mention que l’on peut lire sur la page Facebook dudit restaurant. Sur le terrain, cependant, le constat est tout autre. Le restaurant est bel et bien ouvert, en tout cas, lorsqu’une équipe de Burkina 24 était de passage le week-end dernier. C’est une affaire qui a conduit deux amis, ou du moins, deux associés, en justice. 

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Il est 18h20. La nuit tombe peu à peu sur la capitale Ouagadougou. Le dimanche 22 octobre 2023, nous nous retrouvons non loin du site de l’ex IAM Ouaga 2000 attendant que les feux tricolores passent au vert pour nous permettre de poursuivre notre périple. Dans ce temps de patience, nous observons notre entourage et admirons les enseignes lumineuses au-dessus de bâtiments, d’immeubles.

Tiens, une enseigne lumineuse qui attire plus notre attention ! Pas parce qu’elle est la plus belle ou la plus brillante, mais pour ce qu’elle donne de lire : « CESAR restaurant rapide et sain ». Quand on y baisse le regard, au travers de la vitre, qui se laisse voir à plusieurs mètres, l’on peut distinguer des personnes assises et d’autres, arrêtées ; des mouvements d’entrée et de sortie sont aussi observables.

De là naissent immédiatement des questionnements qui se résument en ces quelques mots : « fermé ou pas fermé ? ». Pour en avoir le cœur net, nous décidons de nous y rapprocher et même de tenter de se faire servir. Nous parquons notre engin, saluons un vigile assis tout juste à côté, qui nous indique même l’entrée principale du restaurant. Quelques pas après nous sommes à l’intérieur du restaurant.

Par-ci, des jeunes assis discutant autour de repas et par-là, d’autres, tout comme nous attendent d’être servis. Dans le même temps, la porte ne cesse de s’ouvrir et de se refermer par le fait de clients constitués en amoureux ou en famille.

« Fermé ou pas fermé ? »

En effet, il est fondé de s’interroger au vu de ce qu’affiche la page Facebook de ce même restaurant depuis le 17 octobre : « URGENT – Fermeture du Restaurant Cesar Ouaga 2000. Nous tenons à informer notre aimable clientèle que le restaurant Cesar situé à Ouaga 2000 au rez de chaussée de l’Ex IAM ne sera plus actif à compter de ce jour. Pour cause, un contentieux judiciaire nous opposant à un groupe d’individus dont l’unique intention est de s’accaparer le restaurant Cesar implanté à Ouaga 2000. 

Ces mêmes personnes étant à l’origine du restaurant Sparo, établissement voisin à Cesar Ouaga 2000 qui copie délibérément notre concept dans le but de bénéficier de notre clientèle. En passant par des voies détournées, ces individus veulent contraindre le propriétaire des Restaurants Cesar, à signer un accord de franchise sans vouloir s’acquitter des frais qui en incombent. Cette malhonnêteté entrave la bonne marche du restaurant causant notamment une baisse de la qualité des repas et de l’hygiène que vous avez constatée ces derniers mois. 

Ainsi, leur ambition est de remettre en cause la propriété d’un restaurant dont le seul et unique propriétaire est connu de tous. Nous sommes navrés de prendre une telle décision mais notre rigueur nous impose de privilégier la santé de nos clients et maintenir notre réputation dûment gagnée. En attendant que justice soit faite, retrouvez tous nos repas originaux dans nos restaurants de Zogona, Koulouba et Patte d’Oie qui ne sont pas affectés par la situation ». 

Version de M. Tamboura

Après quelques recherches, il nous revient que l’une des parties en opposition est un Burkinabè de la diaspora. Nous réussissons à entrer en contact avec ce dernier, qui se montre tout de suite coopératif après que nous déclinons notre identité. Kamal Tamboura, propriétaire de César Ouaga 2000 (Ex IAM) et victime de grave diffamation, se présente-t-il.

« Un ami m’a persuadé de rejoindre son entreprise en ouvrant un restaurant César sous contrat de franchise. Les débuts étaient prometteurs, mais des désaccords financiers ont commencé à diviser nos chemins. Étant basé à l’étranger, j’avais confié la gestion du restaurant à cette personne, une décision motivée par la confiance que nous partagions en tant qu’amis.

Plus tard, j’ai découvert des irrégularités financières, confirmant les soupçons, lors d’un audit professionnel. Cette personne a avoué avoir détourné de l’argent et a promis de rembourser. Il a également demandé de suspendre tous paiements en cours venant de ma part en attendant le remboursement de la somme due.

Cependant, la situation a pris un tournant dramatique lorsque cette personne a décidé de cesser les activités et de résilier le contrat. Cela a conduit à une confrontation juridique, où j’ai intenté un procès pour récupérer l’argent détourné (plus de 70 millions). Malheureusement, ses tentatives pour contester la situation se sont soldées par une défaite judiciaire.

Il y a deux jours, dans un dernier acte de désespoir, il a lancé une campagne de diffamation visant à ternir la réputation de César Ouaga 2000 et récupérer la clientèle malgré que le restaurant soit toujours ouvert. Il a même envoyé des inspecteurs pour inspecter nos restaurants dans le but de nous discréditer, mais ils n’ont rien trouvé.

Il est évident que cette personne, ne voulant pas assumer seul les conséquences de ses actes, tente de nous entraîner tous les deux dans sa chute. Notre contrat de franchise nous lie pour une période de 10 ans, et il m’a injustement privé de mes droits. Cette situation doit être réparée et justice doit être rendue », relate ensuite M. Tamboura.

Alioune Traoré se réserve le droit de se prononcer tant que la justice n’aura pas tranché

L’autre associé est basé à Ouagadougou et a la gestion du restaurant, selon les explications de M. Tamboura. Contact pris avec ce dernier, il dit s’appeler Alioune Traoré, Directeur général des Restaurants Cesar. Un rendez-vous avait même été pris également.

Si M. Traoré confirme l’action judiciaire dont a fait cas son ex-associé, sur conseil de son avocat cependant, il dit ne pas se prononcer, pour le moment. Nos multiples tentatives pour avoir sa version des faits sont ainsi bottées en touche par ce dernier message : « L’affaire étant actuellement en cours de traitement devant les juridictions compétentes, je me réserve le droit de me prononcer tant que la justice n’aura pas tranché », déclare-t-il.

Affaire à suivre…

Tambi Serge Pacome ZONGO

Burkina 24

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