Burkina Faso
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Liberté d’opinion : « Il ne faut pas tuer les voix discordantes » (Éric Ismaël Kinda, porte-parole du Balai Citoyen)

A pratiquement deux ans de gouvernance du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la Restauration (MPSR), des militants du mouvement Balai citoyen, participants au Camp cibal 2023 ont relevé des acquis mais aussi des pentes à relever dans la conduite des affaires publiques du Burkina Faso.

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Entre critique et autocritique, les militants du Balai citoyens ont mis à profit la 6e édition du Camp Cibal tenue du 27 au 30 septembre 2023 à Ouagadougou pour examiner la situation nationale assortie de recommandations. A pratiquement deux ans de la gestion du pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la Restauration (MPSR), les Citoyens balayeurs (cibal) ont noté des avancées.

Éric Ismaël Kinda, porte-parole du Balai citoyen

« Quand on s’engage à bouter les forces qui mènent un jeu trouble dans la lutte contre le terrorisme en l’occurrence la France, nous pensons que c’est une bonne chose, puisque cela est inscrit dans la philosophie du Balai citoyen, nous sommes résolument anti-impérialiste.

Et aujourd’hui quand on fait le choix de la véritable souveraineté, le balai citoyen n’est pas en contradiction avec cela. Aussi quand on parle de nouveaux partenaires, de partenaires sincères capables de nous accompagner dans notre lutte, le Balai citoyen est en phase avec cela », a cité Éric Ismaël Kinda, porte-parole du Balai citoyen.

Cependant, bien de choses sont à rectifier, dit-il. La lutte contre le terrorisme impose certaines restrictions, mais il faut se fixer des limites, selon le porte-parole du Balai citoyen. « Il ne faut pas tuer cette liberté d’expression. Il ne faut pas tuer les voix discordantes, surtout les voix discordantes de bonne foi.

Dans la discordance il y a des gens qui ont pour objectif de tout détruire, de déstabiliser. Nous ne sommes pas de ces gens. Il faut encourager les voix discordantes productives, constructives, il ne faut pas les tuer », a-t-il lancé.

D’ailleurs, la lutte contre le terrorisme passe par l’union des forces, et Éric Kinda invite les autorités à activer la question de la cohésion sociale. Il s’insurge contre certains vocables « apatride, « Pro ceci, pro cela » qui ne sont pas favorables à cette cohésion.

Quant aux velléités de déstabilisation du pays, « il faut mettre en garde très sévèrement. Nous sommes attachés à ce pays, pour un devenir meilleur de ce pays et toutes ces velléités qu’elles soient d’origine interne ou extérieure, il est clair que notre mouvement ne peut pas admettre cela », a déclaré Éric Ismaël

Le Camp Cibal est une rencontre annuelle que tient le Balai citoyen dans le cadre de ses activités pour réfléchir sur la vie du mouvement, faire de la critique et de l’autocritique, et dégager des perspectives.  Les Citoyens balayeurs (Cibals) sont venus de 19 localités du Burkina Faso pour prendre part à ce rendez-vous important pour le mouvement Le Balai citoyen.

Akim KY

Burkina 24 

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