Burkina Faso
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Burkina Faso : Ouverture de la session du comité de pilotage de la stratégie de scolarisation accélérée

Le ministère de l’Éducation nationale, de  l’Alphabétisation et de la promotion des Langues nationales (MENPLN) a procédé ce jeudi 29 septembre 2022 à l’ouverture de la session du Comité de pilotage de la Stratégie de Scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P). Cette session qui se tiendra pendant deux jours permettra aux participants de faire le bilan de la stratégie de l’année écoulée et de dresser des perspectives pour les années à venir. 

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La Stratégie de Scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P) est une alternative d’éducation de base au Burkina Faso. Selon Catherine Kaboré, Secrétaire permanente de la SSA/P, elle (la SSA/P) permet aux enfants de 9 à 12 ans, non scolarisés ou très tôt déscolarisés, au bout de 9 mois d’enseignement ou d’apprentissage, d’avoir les contenus d’enseignement ou d’apprentissage de trois années scolaires des classes CP1, CP2 et CE1. À la fin de ces 9 mois, ils sont directement transférés à la classe de CE2 dans les écoles primaires classiques.

Aussi, cette session du Comité de pilotage de la Stratégie de Scolarisation accélérée/Passerelle qui se tient aujourd’hui, à en croire Catherine Kaboré, devra « permettre d’apprécier ce qui a été réalisé au cours de l’année 2021-2022 et de projeter l’année 2022-2023 avec bon espoir ».

Le bilan de la SSA/P l’année dernière

Selon Catherine Kaboré, en termes de bilan de l’année écoulée, la SSA/P a permis à plus de 10.000 enfants hors écoles (non scolarisés, déscolarisés et victimes de la fermeture des structures scolaires du fait du terrorisme) de bénéficier d’un contenu de formation enseignement/apprentissage qui leur permettra de reprendre les cours en classe de CE2 cette année 2022-2023.

Pour elle, « c’est vraiment un exploit » au regard du contexte sécuritaire que notre pays connaît et au regard de la difficulté des mobilisations des ressources. Elle n’a pas manqué de rappeler à ce dernier point que la SSA/P, « c’est aussi un engagement des partenaires techniques et financiers d’accompagner le Burkina Faso pour l’atteinte des objectifs de l’éducation pour tous ».

Catherine Kaboré, Secrétaire permanente de la SSAP

À ce propos, Charles Sourewema, directeur de cabinet du ministre en charge de l’Éducation nationale, représentant celui-ci a fait savoir que « depuis 2011, le Burkina Faso s’est engagé avec l’appui de la Fondation Stromme à faire en sorte que la SSA/P soit intégrée de façon harmonieuse au système national d’éducation ». Ce qui a-t-il dit « est une réalité aujourd’hui ».

Il a fait savoir que la dynamique partenariale établie entre le Secrétariat permanent, le consortium Fondation Stromme/Plan International et les ONG/Associations de mise en œuvre a permis de contextualiser la SSA/P aux réalités du pays, à savoir le contexte sécuritaire.

D’ailleurs, cette session du Comité de pilotage de la SSA/P s’est donné comme perspective de pouvoir mobiliser suffisamment de ressources avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers pour faire face à la forte demande des populations surtout dans ce contexte de crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso.

« La SSA/P est mis en œuvre dans 24 provinces alors que notre pays compte 45 provinces. En matière de mobilisation des ressources, nous avons encore des défis à relever », a reconnu Catherine Kaboré. Fort heureusement, a-t-elle rassuré, « un plaidoyer de haut niveau a permis à notre pays avec  l’appui de la fondation Stromme de pouvoir mobiliser la banque islamique de développement pour la mise en œuvre d’un projet qui couvre la période 2022-2026 ». Elle a assuré qu’avec ce projet, beaucoup de défis seront relevés.

Les participants à la session de la SSA/P

Pour terminer, la secrétaire permanente de la SSA/P a fait savoir qu’au cours de l’année scolaire à venir, avec les partenaires, elle « compte mobiliser des ressources pour l’ouverture d’environ 500 centres SSA/P ».

C’est 500 centres SSA/P a-t-elle dit, devront toucher 11 000 à 12 000 enfants hors écoles. Une perspective selon Catherine Kaboré qui va au-delà des 24 provinces couvertes par la SSA/P pour couvrir des zones à forts défis sécuritaires.

Hamadou OUEDRAOGO

Burkina 24

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