Burkina Faso
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Burkina : La CSB réfléchit sur de nouvelles stratégies de la protection sociale dans l’informel

Il s’est tenu dans la matinée de ce vendredi 11 novembre 2022, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des leaders syndicaux sur la protection sociale dans la ville de Koudougou. Organisé par la Confédération syndicale Burkinabè ( CSB), cet atelier a pour objectif de définir les stratégies afin de faire avancer la protection sociale au Burkina Faso, notamment pour les travailleurs de l’économie informelle à travers des échanges d’expériences entre les syndicats, les acteurs publics et ceux de la société civile.

Les 11 et 12 novembre 2022, la cité du cavalier rouge (Koudougou) accueille l’atelier de formation de leaders syndicaux. Cette formation qui porte sur la protection sociale, s’inscrit dans le cadre du programme 2022-2026 de coopération entre la Confédération syndicale burkinabè (CSB) et le Mouvement pour la solidarité internationale (MSI) sur la promotion du travail décent. En effet, ces structures se sont inscrites dans un processus inclusif de transformation dans l’optique d’être aptes à faire face aux différents défis du monde du travail. Cet atelier donnera l’occasion de rappeler aux participants leur rôle d’acteurs du changement par l’amélioration de leur représentativité et le renforcement de la crédibilité de l’action syndicale.

Parmi les participants de cet atelier de 48h, l’on note la présence du ministère en charge de la femme et de la protection sociale. Odette K. Bationo/Méda, représentant le ministre, saisit la balle au bond pour établir la situation de la femme dans la protection sociale. « Cet atelier répond à un thème très important pour nous. Quand on parle de protection sociale, c’est d’abord mes familles qui sont visées. Comment leur permettre de faire face aux différentes crises ? Et quand on parle de secteur informel, c’est surtout les femmes qui sont plus représentatives », laisse entendre madame Bationo/Méda, Directrice régionale du genre et de la famille du Centre-ouest. L’occasion est donc belle pour le ministère qui prône la promotion de la femme.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général (SG) de la CSB, Gui Olivier Ouédraogo. Pour lui, la protection sociale est d’actualité au Burkina et c’est ce qui justifie la pertinence de la tenue de cette activité. Selon monsieur Ouédraogo, « la protection sociale est une réponse aux abus du capitalisme qui est le volet économique du libéralisme. La protection sociale prend en compte bon nombre de choses comme le socle de la protection sociale où nous devons pouvoir nous habiller, nous nourrir, nous loger, nous soigner et soigner nos enfants. Et aussi tout ce qui est du volet de la sécurité sociale comme l’assurance maladie, l’assurance vieillesse etc ». C’est le lieu pour le SG de la CSB, de faire l’état des lieux de la protection sociale au Burkina Faso. A l’en croire, au Burkina Faso, la protection sociale est “ un serpent de mer”. « On se bat depuis la nuit des temps mais les avancées ne sont pas significatives », confit Gui Olivier Ouédraogo. Pour illustrer cette affirmation, il prend l’exemple du fait que la majorité des travailleurs dans ce pays se trouve dans l’informel, pourtant c’est dans l’informel que se trouve la plus grande difficulté de la protection sociale. Aujourd’hui, il s’agit de travailler de sorte à transiter de l’informel vers le formel en prêtant attention à l’égalité de genre, de l’âge et à l’environnement. C’est pourquoi lors de cet atelier, des réflexions seront menées dans le sens de trouver des stratégies pour faire avancer la protection sociale. « Nous attendons que le gouvernement avance dans la ratification des conventions, dans la mobilisation des ressources financières afin que la protection sociale soit une réalité dans l’effet d’atteindre les objectifs », conclut le SG de la CSB. Trente-huit (38) leaders syndicaux prennent part à cet atelier à Koudougou, qui permettra de trouver de nouvelles stratégies à adopter pour qu’enfin, la protection sociale soit une réalité au Burkina Faso.