Burkina Faso
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Foncier : Des habitants de Balkuy revendiquent des parcelles

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Les habitants des quartiers spontanés communément appelés non lotis vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Le récent cas à faire sensation est celui des habitants du quartier Balkuy qui revendiquent des attributions de leurs parcelles. 

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Litige foncier. Il n’est pas rare d’entendre ces mots dans les débats ou mieux dans les kiosques à café, au pire des cas, dans les tribunaux. Pour ce qui est des habitants des quartiers spontanés (non lotis, ndlr) de Balkuy, ils dénoncent un cas d’injustice auquel ils font face depuis 20 ans environ.

« Depuis 2004, 2005, ils sont venus casser des concessions avec un certain nombre de motifs. Après cet incident, ils sont venus nous recenser pour nous faire habiter dans une notre zone, nous avons marqué notre accord, et depuis ce jour, silence radio, aucun concerné n’a eu de parcelle, jusqu’à la suspension des lotissements. Nous sommes toujours dans l’attente des attributions. Mais pendant ce temps, il y a des gens qui ont des attestations d’attribution qui viennent nous faire la force pour construire, alors qu’un seul recensé n’a pas eu de parcelle parmi nous », dénonce un habitant de Balkuy.

Après que leurs multiples revendications sont restées lettres mortes, ces habitants en grand nombre se sont dirigés auprès de leur délégation spéciale où ils ont exprimé leur ras-le-bol, le mercredi 20 septembre 2023.

Souleymane Zoungrana président des jeunes unis de Balkuy

« Si on est là ce matin, c’est parce que qu’il y a eu des faux papiers qui ont circulé devant nous à Balkuy, donc nous on voulait voir le PDS pour qu’il nous dise la vérité. Nous savons tous que depuis 2011, ils ont suspendu les lotissements et c’est lui qui vient en 2023 pour signer des papiers et donner à certains individus de venir nous déguerpir et construire », a argué Souleymane Zoungrana, président des jeunes unis de Balkuy.

Comme un seul homme, les habitants de la cité de Balkuy attendent que justice soit faite dans cette affaire. « A l’endroit des autorités, nous attendons qu’elles viennent nous dire la vérité. Si la suspension est levée, qu’on nous dise. Si la suspension aussi n’est pas levée qu’on nous dise », a lancé Souleymane Zoungrana.

« C’est le règlement à l’amiable que nous voulons »

Dans leurs manifestations dans les encablures de la mairie de l’arrondissement 11, à Karpala, où ils exprimaient leurs mécontentements, la délégation spéciale leur a tendu une oreille attentive. Dans les débats, le dialogue sera mis sur table. Par-là, ils disent prendre bonne note et tacheront à ce que lumière soit faite sur cette affaire tachée de zones d’ombre.

De l’autre côté, certains habitants du quartier Balkuy font la ronde au Tribunal de Grande Instance Ouaga 2. Cause, une guéguerre foncière les oppose à un certain Kafando. Des propos des habitants du quartier, le sieur Kafando occupe un espace de façon illicite et exige le déguerpissement des populations pour exploiter au mieux son espace. Chose qui n’est pas du goût des habitants du quartier, qui estiment que l’espace qu’il occupe à lui seul pourrait servir de logis à plusieurs autres personnes.

« Ce sont des parcelles que nous voulons. Nous ne sommes pas d’accord qu’une seule personne occupe un terrain où 10 personnes peuvent loger. On habitait tous ensemble dans le quartier sans papier, c’est récemment qu’il nous dit qu’il a ses papiers, or nous voyons qu’il y avait des bornes dans le terrain, mais d’autres ont été déterrées à l’heure-là. Nous voulons nos parcelles pour loger. S’il a des moyens pour nous donner avant d’occuper le terrain, on n’est pas contre ça. C’est le règlement à l’amiable que nous voulons », avance Issiaka Nana du quartier Balkuy.

Issiaka Nana, habitant du quartier Balkuy

Notre tentative d’avoir la version des faits du sieur Kafando est restée vaine. Ce dernier dit garder son silence et laisser la justice trancher. L’affaire est en cours et le procès est prévu pour le 9 octobre 2023, au TGI Ouaga 2.

Affaire à suivre…

Sié Frédéric KAMBOU 

Burkina 24 

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