Après l’étape du Kourittenga, l’UNDD dans sa campagne dite de « réinitialisation patriotique » était le dimanche 7 août 2022 dans la province du Passoré dans la région du Nord. Cette fois, c’est à Dakola dans la commune de Samba, que la délégation du parti conduite par son premier vice-président El hadj Amadou Dabo est allée faire entendre le message du président de l’UNDD.
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« Le vivre ensemble est parti en lambeau… Nous avons baissé en estime », fulmine Me Hermann Yaméogo alors qu’il nous a reçu dans son domicile sise quartier Paspanga. Selon lui, il faut agir et vite. Et c’est là tout le sens de sa campagne de « réinitialisation patriotique ». Dimanche matin, c’est son premier vice-président El hadj Amadou Dabo accompagné d’une délégation qu’il a envoyé auprès de Naaba Tigré de Dakola dans le Passoré pour sonner la mobilisation autour de la transition dans son action de lutte contre le terrorisme et la restauration du territoire.
Selon le messager de Me Hermann Yaméogo, la situation du pays requiert que « les politiciens renoncent à leurs ambitions et leur soif du pouvoir pour se sacrifier pour le pays ».
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« Nous sommes venus ici pour apporter un message du président de l’UNDD qui nous a demandé de venir voir les chefs d’ici pour leur donner sa position vis-à-vis du régime en place à savoir que depuis la prise du pouvoir par l’armée il a choisi en tant que démocrate de les soutenir. Pourquoi ? parce que le pays est en guerre. Et il s’est dit que ce n’est pas le moment de nous diviser. C’est pour ça qu’il a donné sa caution à ce coup d’Etat. Et il demande à tous ceux qui l’écoutent de soutenir nos FDS (Forces de Défense et de sécurité, ndlr) dans le combat », s’est exprimé El hadj Amadou Dabo.
« S’il n’y a pas de pays, explique-t-il, il n’y a pas d’élection. Les autres ne parlent que des élections. Non ! il faut d’abord qu’il y ait un pays. En ce moment on peut parler des élections ».
Devant un public composé en majorité « des bonnets rouges », l’émissaire de Me Hermann Yaméogo assène : « Notre pays est trop divisé. Il faut accepter qu’il faille aller à la réconciliation. Si on n’est pas réconcilié, on ne peut pas aller en guerre. Or si nous sommes unis derrière les FDS, on peut faire du mal aux terroristes ».
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A Dakola, Naaba Tigré et les notables coutumiers ont été très réceptifs aux messages du président de l’UNDD et lui a assuré de leur soutien. Cependant, ils n’ont pas perdu de vue que la réconciliation est avant tout l’affaire des politiciens. « Ici nous sommes pour la paix, nous sommes pour la réconciliation. Parce que nos ancêtres et nos devanciers ont été des hommes de paix », a indiqué le Naaba Tigré de Dakola, qui ne tarit pas de bénédictions au président Damiba pour avoir impliqué la notabilité coutumière dans sa démarche de réconciliation.