Des soldats ont tiré durant toute la nuit. Les grandes artères de la capitale Ouagadougou sont bloquées. Détails à suivre…
Des soldats positionnés sur une artère de Ouagadougou après une attaque terroriste en 2016
La situation est encore confuse au Burkina Faso. Des soldats ont tiré toute la nuit de jeudi à ce vendredi (30.09.2022). Certains parlent d’une tentative de coup d’État. Le président de transition Paul-Henri Sandaogo Damibase trouve dans la capitale et va bien, selon l’un de ses proches.
D’après des sources concordantes, l’Assemblée nationale, la télévision d’État RTB, la résidence du président de l’Assemblée et le rond-point de l’Onu sont tous verrouillés par des soldats. Le quartier Ouaga 2000 où se situent la présidence et le camp Baba Sy sont inaccessibles. C’est depuis ce camp que les tirs ont retenti cette nuit.
Un soldat burkinabé posté à l’extérieur de la base des forces de défense à Ouagadougou
Lourd bilan après une nouvelle attaque djihadiste lundi
Le Burkina Faso a de nouveau subi une attaque djihadiste lundi (26.09.2022) contre un convoi humanitaire. Le convoi qui devait ravitailler en vivres la ville de Djibo (nord) a été attaqué par des djihadistes présumés. Onze soldats de l’armée burkinabè sont morts dans cette attaque et une cinquantaine de civils sont portés disparus d’après le bilan officiel provisoire.
Cette attaque devait être au centre, cette après-midi, d’une conférence de presse animée par le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, Commandant des opérations du théâtre national.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’adresse à des soldats burkinabè après une attaque djihadiste à Seytenga en juin 2022
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris la tête d’une transition après le coup d’Etat qui a renversé le gouvernement civil de Roch Marc Christian Kaboré
Transition dirigée par les militaires
Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire depuis fin janvier 2022, arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat. L’homme fort de cette junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par des attaques jihadistes.
Depuis 2015, les attaques récurrentes y ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Source : DW
