Guinea
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Le procureur Général de Kankan aux journalistes : «le délit de presse n’est pas totalement dépénalisé en Guinée »

Correspondant à Kankan, Haute Guinée
Téléphone : +224 620008985

Une rencontre de concertation entre les professionnels de média et les cadres de l’administration publique, initiée par la direction régionale de l’information et de la communication et présidée par le gouverneur, s’est tenue ce jeudi 18 août 2022 dans la salle de conférence du gouvernorat de Kankan.

S’adressant aux journalistes présents dans la salle, en marge de ladite rencontre, M. le procureur général près la Cour d’Appel de Kankan, Fallou Doumbouya  a dit ceci : « Le délit de presse n’est pas totalement dépénalisé en Guinée, mais plutôt partiellement », a-t-il indiqué avant d’expliquer que :

« Lorsqu’on parle de dépénalisation, cela veut dire que l’intéressé ne peut pas être condamné. Mais il y a aussi un certain nombre d’infractions pour lesquelles un journaliste peut être privé préventivement de sa liberté. Il s’agit des infractions liées à l’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, ou incitent les forces de défense et de sécurité à se dérober de leur devoir », a-t-il soutenu.

Parlant du cas spécifique de la diffamation, le chef du parquet général a aussi dit que : « Lorsqu’on parle de diffamation, je dis une fois encore que la diffamation n’est pas totalement dépénalisée en République de Guinée. Lorsqu’un journaliste commet une diffamation, il ne peut pas être privé de sa liberté mais il peut être condamné à des amendes ou bien à des  peines accessoires. Donc c’est pour vous dire encore que le délit de presse, n’est pas totalement dépénalisé en Guinée, mais plutôt partiellement », a-t-il insisté.

Pour terminer, il a interpellé les hommes de média en ces termes : «  Souvent quand nous engagerons des poursuites judiciaires contre des journalistes, ils disent être intouchables. Vous ne bénéficiez pas de privilège de juridiction, à plus forte raison d’immunité. Parce qu’on a tendance à faire croire à l’opinion que vous êtes des intouchables, le journaliste peut à tout bout de champ être privé de sa liberté», a-t-il conclu.