OUAGADOUGOU-Les habitants de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou ont été réveillés ce vendredi 30 septembre 2022, par des coups de feu nourris.
Les détonations ont commencé à retentir peu avant l’aube (04h 30) dans certains camps militaires, rapportent de nombreux médias locaux qui suivent les évènements en cours.
Le signale de la télévision, coupé depuis le petit matin avait repris à émettre il y a peu, mais a aussitôt été interrompu de nouveau, selon des journalistes présents dans la capitale Ouagadougou.
Certains évoquent des bruits de bottes liés à des revendications corporatistes, tandis que d’autres indiquent qu’il s’agit plutôt d’un "coup d’Etat" qui se dessine et que les mutins exigent de l’actuel homme fort de Ouagadougou sa démission.
Sur le terrain, la situation demeure toujours confuse, l’armée occupe les points stratégiques de la capitale. Le quartier de Ouaga 2000 où se trouve le cœur du Pouvoir de la junte, le siège de la télévision nationale, sont bouclés par des hommes armés.
Selon le site Burkina 24, des manifestants sont sortis dans la rue ce vendredi 30 septembre 2022 et réclament le départ de Damiba et la libération immédiate du lieutenant-colonel Zoungrana, présenté comme le probable futur homme fort du pays. Accusé de velléités subversives, il avait été arrêté à la veille de la chute de l’ancien Président.
#URGENT #Ouagadougou Des manifestants reclament le depart du president DAMIBA et la liberation du lt-col Emmanuel ZOUNGRANA, ce 30/09/2022, vers l'ex-stade municipal.
La situation reste toujours confuse notamment au niveau de la television publique RTB. https://t.co/c5Ec4WU8dC pic.twitter.com/09Hq14BCTm
— Burkina 24 (@burkina24) September 30, 2022
En renversant, Roch Marc Kaboré le 24 janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba avant invoqué son incapacité à endiguer l’insécurité dans le pays, englué dans une crise multiforme depuis 2014.
Neuf mois après, lui-même n’arrive pas juguler les attaques terroristes devenues quotidiennes. Des manifestations, visant à réclamer son départ, avaient éclaté dans certaines villes du pays hier jeudi.
A suivre…
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