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Procès 28 septembre : Dadis Camara "bientôt" en résidence surveillée?

CONAKRY-En marge du procès des massacres du 28 septembre 2009 en cours, au Tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, les avocats de l’ancien président Moussa Dadis Camara ont formulé ce mardi, 04 octobre 2022, une demande en faveur de leur client.

La défense de l'ex chef de la junte a estimé que l'incarcération de M. Camara dans le même centre pénitencier avec celui (Toumba Diakité) qui a attenté à sa vie est un énorme risque. C'est pourquoi, maître Pépé Antoine Lama et ses confrères ont plaidé pour une mise en liberté (provisoire) de leur client.

Résidence surveillée

Toutefois, si cette demande n'est pas acceptée par le juge Ibrahima Sory II Tounkara, la défense pense qu’il y a une autre possibilité. Celle de placer en résidence surveillée le capitaine Moussa Dadis Camara qui, rappellent les avocats, a un domicile bien identifié à Lambanyi dans la commune de Ratoma.

Cette dernière hypothèse ne serait pas une première en la matière à cause de son statut d'ancien chef d'Etat, selon les avocats. Ils relèvent que l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré avait bénéficié d'une mesure similaire.

Ils ont aussi soulevé une ribambelle d'exceptions sous fond de réplique. Maître Pépé Antoine Lama, membre du pool d'avocats qui défend le président du CNDD a rappelé que c'est le 08 juillet 2015 que son client a été inculpé à Ouagadougou par un pool de magistrats instructeurs. En toute violation de la loi, soutient l'avocat, le capitaine Moussa Dadis Camara a vécu hors de son pays pendant 13 ans d'exil forcé.

Rentré au pays à ses propres frais le 26 septembre 2022 pour livrer sa part de vérité dans le procès des massacres du 28 septembre 2009, il a aussitôt été incarcéré, dénonce sa défense.

Sans mâcher ses mots, maître Pépé Antoine Lama a tiré à boulets rouges contre le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, qui selon lui est responsable de cette incarcération.

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« Le 27 septembre 2022, monsieur le président, vous nous aviez reçus (NOTRE CLIENT) pour donner des explications. Après, on a été au bureau du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn. Je maintiens que notre client ne s'est jamais constitué prisonnier politique.

Se constituer prisonnier politique est un acte volontaire et en l'espèce ce n'est pas le cas. En violation de l'article 251 du code de procédure pénale, le procureur a ordonné par simple courrier l'enlèvement, la séquestration du président et cinq de ses co-accusés. Un autre fait grave.

Le président Moussa Dadis Camara est détenu à la maison centrale sans titre, ni mandat de dépôt, ni mandat d'arrêt », a-t-il dénoncé. L’audience se poursuit. Le juge ne s'est pas encore prononcé sur cette demande.

Siba Engagé

Pour Africaguinee.com

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