Guinea
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Procès du 28 septembre : Blaise Goumou peine à justifier sa présence au stade 

Correspondant à Conakry, Guinée

Le Colonel Blaise Goumou, qui est un procureur militaire, comparaît pour la 2e journée ce 30 janvier 2023 dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009. Il a été interrogé ce matin par le ministère public. Blaise Goumou a expliqué que les Services spéciaux sont des renseignements et qu’ils s’occupent des enquêtes sur les narco-trafiquants et les grands bandits.

Ces services spéciaux n’étaient pas donc, selon lui, concernés par le communiqué de l’état-major général des armées qui a invité tous les militaires à rester dans les casernes. Mais quelle était la raison de la présence des services spéciaux au stade alors qu’ils ne sont pas des policiers et ne relèvent pas des escadrons de la gendarmerie ?

Le Colonel Blaise Goumou indique qu’ils n’étaient ni armés, n’ont arrêté ni des narco trafiquants encore moins de grands bandits. Le seul élément qui pourrait justifier la présence des Services spéciaux au stade, ce serait d’empêcher la commission d’actes de grand banditisme. N’étant pas armés, dit Blaise Goumou, ils ont quitté dès que les bérets, à leur tête, Toumba Diakité.

Quand le procureur lui a demandé s’ils avaient procédé à des arrestations de quelques manifestants, il a répondu par la négative. Mais le procureur a montré une photo où deux éléments des Services spéciaux ont arrêté un manifestant, et l’un d’entre eux était en train de donner des coups de pied au manifestant. Il a reconnu que ces éléments sont des Services spéciaux mais que cela ne s’est pas passé à sa présence. L’interrogatoire par le ministère public se poursuit. Après lui, il devra répondre aux questions des avocats des parties civiles.

À la question de savoir s’il y a eu un rassemblement après les événements du 28 septembre, Blaise Goumou dit qu’il n’y a pas eu un tel acte, en tout cas à sa connaissance.