Le 26 septembre, représentants de magistrats et auxiliaires de justice ont été reçus par le président de la transition. Face à la crise qui perdure dans ce secteur, l’idée était de trouver des solutions à leurs revendications. Si le général Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé qu’«il n’y a que la justice pour corriger les injustices», sur leur page Facebook, les magistrats ont dit avoir eu un «échange fructueux». Le bout du tunnel ?
Instantané de la rencontre des magistrats avec le président de la transition. © Communication présidentielle
Va-t-on vers un dénouement de la crise au sein de la magistrature ? La question se pose depuis la rencontre du 26 septembre à la présidence de la République. Le président de la transition recevait le bureau du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) et celui des greffiers, le Synagref. Si les auxiliaires de justice ont déposé depuis environ 2 ans, un chapelet de revendications sur la table de leur tutelle, la grève du Synamag cristallise les attentions depuis plusieurs mois tant, elle est à l’origine de la paralysie de l’appareil judiciaire. Le principal point d’achoppement : la promulgation du texte portant statut des magistrats et la prise des textes y afférent.
Faute de satisfaction de ces deux préalables depuis l’adoption du texte portant statut des magistrats par le Parlement, le Synamag n’a pour ainsi dire, pas levé son mouvement de grève déclenchée en décembre 2022. Le 15 septembre le syndicat sollicitait une rencontre avec le président de la transition pour décider de la levée ou non de ce mouvement de grève. Un peu plus d’une semaine plus tard, son bureau a donc été reçu. «Nous avons débattu pendant plus d’une heure de cette situation et le président s’est engagé à essayer de trouver des solutions le plus rapidement possible pour que cette grève soit éventuellement levée», a déclaré à l’issue de la rencontre, le président du Synamag.
«Il n’y a que la justice pour corriger les injustices»
Si Germain Nguema Ella assure que les magistrats ont écouté et apprécié l’engagement du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, sur sa page Facebook, le Synamag a évoqué un «échange fructueux» qui pourrait donc porter des fruits dans un contexte où, le président de la transition a invité ses hôtes à privilégier la Patrie. «La patrie. Honneur et fidélité à la Patrie. Et c’est surtout ça au-delà des discussions que nous allons avoir qui doit prévaloir dans nos cœurs», a déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. «Taire nos égos et se dire que nous sommes dans une nouvelle ère, le pays doit avancer», a-t-il ajouté. «Il n’y a que la justice pour corriger les injustices», a poursuivi le président de la transition.
«Maintenant si vous arrêtez de travailler, on va dans l’anarchie», a-t-il dit invitant les magistrats à remettre leurs toges. La justice transitionnelle ne saurait, sans doute, se rendre sans les magistrats. À l’issue de la rencontre, Germain Nguema Ella a annoncé la tenue prochaine, d’une assemblée générale du Synamag. «Nous réservons donc la teneur de tout ce qui a été dit de manière explicite, à l’Assemblée générale que nous allons tenir», a-t-il déclaré. «Nous sommes en confiance, le président a longuement échangé avec nous et nous sommes à peu près certains que dans les toutes prochaines semaines nous verrons déjà les premiers résultats apparaître», a pour sa part dit Marcel Bouchard Mandji, le président du Synagref.
