Gabon
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Recel, faux et usage de faux : Sylvia Bongo inculpée

poste par Alix-Ida Mussavu / 29 septembre, 2023

Ce vendredi 29 septembre, le procureur de la République a annoncé l’inculpation de l’épouse du chef de l’Etat déchu. Déjà assignée à résidence, Sylvia Bongo Ondimba Valentin a été inculpée pour blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux. Ali Bongo était-il au courant de ses manœuvres ? Dans le pays, la société civile appelle à l’incarcération du couple.

Sylvia et Ali Bongo à Londres, le 6 mai 2023. © AFP

Le 28 septembre, Sylvia Bongo a été inculpée pour blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux. A la suite des événements du 30 août, a rappelé le procureur de la République à travers un communiqué ce 29 septembre, des interpellations ont eu lieu et ce sont soldées par des inculpations d’une dizaine de compatriotes pour des faits aussi bien criminels que délictuels puis leur détention préventive pour certains. «C’est dans cette lancée qu’a comparu Sylvia Bongo Ondimba Valentin le jeudi 28 septembre 2023 devant le juge d’instruction qui l’a inculpé», a déclaré André Patrick Roponat.

S’il a indiqué que ces faits sont prévus et punis par les articles 116, 117 , 312 et 380 du Code pénal il a annoncé qu’une assignation à résidence a été ordonnée à l’égard de cette dernière. «Il convient de noter que les enquêtes se poursuivent et que d’autres interpellations et inculpations seront envisagées», a fait savoir le procureur. Dans le pays, la société civile qui taxe l’ex première dame de «criminelle», appelle plutôt à son incarcération à la prison centrale de Libreville. Ce vendredi 29 septembre, le quotidien L’Union ajoute que l’épouse d’Ali Bongo aurait régulièrement engagé le Gabon dans plusieurs dossiers.

Le journal explique qu’elle se servait d’un cachet illégal fabriqué au Maroc et portant déjà la signature du chef d’État déchu. Elle aurait «signé à maintes reprises, en lieu et place du chef de l’État, des documents d’État que lui aurait apportés son fils Noureddin Bongo Valentin», ajoute le journal en ligne Directinfos.com selon lequel Sylvia Bongo Ondimba aurait «usé du faux pour s’accaparer un immeuble de Brice Laccruche Alihanga, alors que ce dernier se trouve en prison». Ali Bongo était-il au courant de ses manœuvres ? S’interroge l’opinion d’autant plus que le président déchu, n’est sous le coup d’aucune poursuite judiciaire.

GR