Gabon
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Crise à la CNSS : Les syndicats promettent de nouveau la fermeture des agences

Après le mouvement de grève désamorcé par Ali Bongo, les syndicats de la Caisse national de sécurité sociale (CNSS) et des retraités qui regrettent le non-respect des consignes du président de la République pour résoudre les problèmes de cette caisse, ont annoncé que toutes les agences seront fermées le 7 juin si rien n’est fait au plus tard le 5 juin. Ils accusent le ministre de Guy-Patrick Obiang, d’être à l’origine de ce retard de paiement.

Selon le Sypross, toutes les agences CNSS seront fermées dès le 7 juin. © D.R.

L’attente devient longue à la Caisse national de sécurité sociale (CNSS) où le Syndicat des professionnels de sécurité social (Sypross), le syndicat majoritaire de cette institution, brandit à nouveau la menace. Au cours d’un point de presse commun avec le Syndicat national des retraités du parapublic et du privé (Synaret) et l’Union des anciens travailleurs retraités de la CNSS (UATC), son président Gérard Ndi Bekoung a promis la fermeture des de toutes les agences si rien n’est fait.

En clair, face aux retards observés dans le paiement des salaires des agents de la CNSS et des pensions aux retraités, le Sypross avait annoncé, le 26 mai, la fermeture des agences CNSS dès le lundi 30 mai. Après une rencontre convoquée par le président Ali Bongo le 27 mai et à laquelle prenaient part le ministre de la Santé et des Affaires sociales qu’accompagnaient les patrons de la CNAMGS et de la CNSS à qui des décisions permettant de finir avec les dysfonctionnements décriés à propos des deux caisses avaient été dictées, avait amené le syndicat à lever sa menace.

Seulement, près d’une semaine après le statu quo demeure. «Malheureusement nous constatons qu’au bout de 3 jours, rien n’a bougé», a déclaré Gérard Ndi Bekoung qui accuse le ministre de tutelle, Guy-Patrick Obiang, d’être à l’origine de cet effet de fait.

Guy-Patrick Obiang au pilori

«Il est incompréhensible de réaliser que des instructions d’un chef d’État qui devaient s’appliquer au moins 48 heures après, ne le soient pas presqu’une semaine après simplement parce qu’un simple ministre décide de traîner les pas pour cette exécution», a-t-il lâché. Alors que certaines indiscrétions accusent des personnes tapis dans l’ombre de vouloir la tête du directeur général de la CNSS, le Sypross accuse Guy-Pratrick Obiang d’en faire «une affaire de personnes et d’individus» en donnant du crédit à cette thèse.  «Nous nous disons à Guy Patrick Obiang Ndong que si d’ici le 5 juin rien n’est fait allant dans le sens de l’exécution des instructions du Chef de l’État, nous n’aurons pas autre choix que de tout fermer mardi prochain», a prévenu le président du Sypross.

«Et nous verrons à ce moment-là qui aurait intérêt à ce que la situation s’envenime», a-t-il ajouté. Selon lui, les agents de la CNSS n’ont jusqu’à présent pas perçu leurs salaires du mois de mai. Plusieurs d’entre eux n’arriveraient plus à payer leurs loyers ni la scolarité des enfants inscrits dans le secteur privé. «Nous disons la parole du chef de l’État n’est plus sacrée parce que les collaborateurs du chef de l’État en tête desquels les ministres de tutelle qui font de leur propre gré», s’est-il indigné assurant qu’après la rencontre avec le chef de l’État, le ministre de tutelle s’est muré dans un mutisme assourdissant.

«Qu’est-ce qui justifierait que l’administration dont il est le garant traîne ainsi les pas quand bien même ce dernier l’a sommée de s’exécuter ? Comment et avec quel pouvoir un ministre de tutelle peut ainsi asphyxier ses compatriotes en bloquant les virements, tout simplement parce que lui et ses copains tiennent absolument à obtenir la tête du seul directeur général Patrick Ossi Okori pour placer à sa place un de leurs affidés ?», a interrogé Édouard Nguema, le président du Synaret.