Dans le cadre de la préparation des élections présidentielle, législatives et locales de 2023, les mouvements de femmes de 8 partis politiques de l’opposition ont fédéré autour d’une plateforme baptisée «Djoui L’akassi» (la voix des femmes en langue Obamba), qui entend investir le terrain à l’approche de ces scrutins pour lesquels le groupement propose l’adoption d’un bulletin unique pour minimiser la fraude électorale.
Quelques membres du directoire de la plateforme, le 7 mai, à Libreville. © Gabonreview
Elle se présente comme une plateforme réunissant «des Gabonaises de toutes origines et de toutes conditions éprises et de paix et d’amour pour [leur] pays», parmi lesquelles des femmes politiques et celles issues de la société civile et des organisations non gouvernementales, la Coordination des femmes des partis politiques de l’opposition et sympathisantes pour la citoyenneté a officiellement fait son entrée dans l’arène samedi 7 mai à Libreville. Son nom, «Djoui L’akassi» (la voix des femmes en langue Obamba), annonce déjà la couleur. En effet, si Marie Rose Melighe-Me-Ngwa regrette que jusque-là «on refuse de voir les femmes politiques gabonaises de proposer des idées utiles à la construction d’un nouveau modèle de société», elle n’assure pas moins que, «omniprésentes», les femmes «comptent désormais faire entendre leur voix».
La coordinatrice de Djoui L’akassi, Marie Rose Melighe-Me-Ngwa. © Gabonactu.com
Aussi, la coordinatrice de la nouvelle plateforme précise-t-elle que l’objectif de «Djoui L’akassi» est de faire part du sentiment de ses membres devant la situation actuelle du Gabon, dans un cadre spécifique. Et s’agissant de l’état du pays, elle affirme que «notre société est bloquée, rien ne fonctionne correctement», partant de l’éducation à la santé. «Nous aspirons à un Gabon meilleur où il fait bon vivre», lance-t-elle non sans faire quelques propositions permettant d’y parvenir, notamment dans le domaine politique, à l’approche des élections générales de 2023.
Un bulletin unique en 2023
Pour les élections présidentielle, législatives et locales prévues l’année prochaine, la toute jeune plateforme ne manque pas de proposition, en effet. Si elle souhaite que les femmes soient davantage «responsabilisées» au sein de leurs différentes formations politiques et hautes fonctions électives et administratives, elle propose l’adoption du bulletin unique lors des prochaines joutes électorales.
«Le bulletin unique a l’avantage de réduire le coût d’impression, de faciliter le choix de l’électeur et d’éviter les enveloppes accolées. Arrêtons le tripatouillage, arrêtons les violences postélectorales, le pays se meurt», lance-t-elle.
Parmi ses adhérentes, la plateforme «Djoui L’akassi» comme les femmes issues de l’Union nationale (UN), du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), du Rassemblement pour le Gabon (RPG), de l’Union socialiste progressiste (USP), de l’Union des patriotes gabonais loyalistes (UPGL), Les Démocrates (LD), du Rassemblement pour l’alternance pacifique et indépendance démocratique (RAPID), de l’Union nationale des forgerons (UNAF), du Mouvement du redressement national (MORENA) et celles du PNG-Gabon vert.
