Gabon
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Vie chère : l’État a perdu près de 340 milliards de FCFA en 10 ans

poste par Griffin Ondo Nzuey / 2 juin, 2022

mdas

Alors que les prix des produits de première nécessité continuent de subir des hausses incontrôlées, le gouvernement assure que l’État poursuit l’exonération de leurs droits et taxes à l’importation, au point que dix ans après l’élaboration de la mercuriale en vigueur, le manque à gagner avoisine les 340 milliards de FCFA, soit une moyenne de 33,9 milliards chaque année depuis 2012.

L’intérieur d’un établissement dit d’alimentation générale à Libreville. © Gabonreview

Deux mois après la levée des principales mesures anti-Covid, les Gabonais continuent de subir la hausse des prix des produits de première nécessité. Une situation qui semble totalement échapper au gouvernement et particulièrement à la direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) bien silencieuse sur le sujet, au point que le député Alexandre Awassi, a dû interpeller la ministre de l’Économie et de la Relance pour avoir des explications. L’élu du 2e siège de la commune de Moanda a notamment fait remarquer au membre du gouvernement la hausse du prix de la baguette de pain, celui de la margarine et du litre d’huile pourtant produit au Gabon.

En réponse, mardi 31 mai à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, Nicole Janine Lydie Roboty-Mbou a assuré que les autorités sont au fait du phénomène d’inflation actuelle et qu’elles sont loin d’être inactives sur le sujet comme le pense une majeure partie de l’opinion. «S’agissant des produits de première nécessité, a-t-elle rétorqué, l’État a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation des produits alimentaires de première nécessité, consignés dans une mercuriale depuis 2012 jusqu’à ce jour.» Cette solution prise 8 ans avant la survenue de la pandémie et 10 ans avant la guerre russo-ukrainienne aurait dû éviter l’inflation subie ces deux dernières années. La ministre a d’ailleurs indiqué que la stratégie de l’État continue de lui coûter cher.

«Cette défiscalisation a entrainé une perte des recettes, donc un manque à gagner pour l’État sur 10 ans de près de 340 milliards de FCFA, soit une moyenne annuelle de 33 988 141 664 FCFA», a informé la ministre de l’Économie et de la Relance.

GR