[Natation] Les fauves n’étaient pas lâchés

La première journée des championnats d’Europe à Rome n’a pas permis aux Luxembourgeois de se mettre particulièrement en évidence.

La saison a été longue. Interminable, presque. Mais on leur demande un dernier coup de collier. Ce jeudi matin, les championnats d’Europe se sont élancés dans l’écrin du Foro Italico, la mythique piscine à ciel ouvert de Rome. Côté luxembourgeois, ils étaient deux à ouvrir le bal, d’entrée de programme.

Julien Henx était ainsi engagé dans le 50 m pap, la toute première épreuve de ces championnats. Avec un record national en 23« 55, le Dudelangeois espérait aller encore plus vite pour tenter d’accrocher une demi-finale : «À mon avis, il faudra nager en 23« 4 pour passer», confiait-il à la veille de son entrée en lice.

Finalement, il ne fallait pas aller aussi vite pour passer. En effet, il «suffisait» au protégé d’Arslane Dris d’être au niveau de son record pour s’offrir sa première participation à des demi-finales en grand championnat puisque le dernier qualifié avait bouclé la longueur en 23« 62.

L’occasion était donc belle à saisir pour Julien Henx, qui se disait en forme après un stage réussi du côté de Belek, sous le chaud soleil turc. Tous les voyants étaient donc au vert pour celui qui allait s’élancer couloir n° 8 dans la cinquième et avant-dernière série. Après une mise en route moyenne, on le voit lutter de toutes ses forces. S’il reste au contact lors des premiers mètres, il cède ensuite du terrain et termine finalement dernier de sa course.

Le chrono n’est pas infamant (23« 95, 25^e au final), mais le nageur ne peut évidemment pas se satisfaire d’une telle prestation : «Je ne suis pas content. Mon départ n’est pas très réactif, mais après je fais 21 mouvements et je ne respire pas comme quand j’ai fait mon record. Mais je prends un peu moins d’eau, techniquement, je ne suis pas au top. C’est peut-être dû à la saison qui a été très longue, physiquement, c’est chaud. Je n’aurais jamais pensé être aussi déçu par un 23« . C’est dommage, car la demi-finale était vraiment accessible. Elle ne l’a d’ailleurs jamais été autant», explique, un brin abattu, le papillonneur. Il va désormais avoir deux jours off avant le relais et on le retrouvera sur le 50 m nage libre mardi.

Il n’a pas su saisir sa chance, c’est dommage

Arslane Dris, son coach, reconnaît que son poulain est passé à côté : «Il était prêt, on avait réalisé un bon stage, tout s’était très bien passé et Julien avait de grandes ambitions. Maintenant, peut-être qu’il a trop voulu. Il a surnagé, s’est désorganisé techniquement en ne mettant pas les appuis où il fallait ni quand il le fallait et ça lui a joué des tours. Il faut gérer émotionnellement et physiquement l’effort, ce n’est pas évident. Il y a eu deux mois entre les Monde et les Europe, peut-être qu’une compétition de réglage lui aurait permis de reposer sa nage. Il termine 25^e, c’est bien. Mais c’est vrai qu’on aurait aimé aller en demi-finale. C’était jouable. C’était à sa portée. Il n’a pas su saisir sa chance. C’est dommage. Mais c’est le sport», analyse le technicien.

L’autre Luxembourgeois engagé était Monique Olivier. Alors qu’elle vise surtout ses deux distances de prédilection, à savoir les 200 et 400 m nage libre, la crawleuse avait à cœur de se tester sur le 100 m nage libre. Elle boucle ses deux longueurs en 57« 84 au terme d’une course qui l’a plutôt satisfaite : «Je voulais faire une course avant mes épreuves principales. J’ai pris ce 100 m comme un bon entraînement au niveau de la vitesse en vue du 200 m de samedi. Le feeling était bon. Je suis prête pour samedi !»

Aujourd’hui, entrée en lice de Rémi Fabiani et Pit Brandenburger, qui seront chacun alignés sur le 100 m nage libre. Et les deux se montrent plutôt enthousiates : «Les dernières semaines se sont bien passées. J’ai fait de bons temps à l’entraînement et beaucoup d’heures dans l’eau. Le but est de nager un meilleur temps dans toutes mes courses», annonce le premier, recordman national du 50 m nage libre.

«Même si je ne me sentais pas toujours très bien, les dernières semaines se sont globalement bien déroulées. Je vise de bonnes perfs et un max de plaisir», ajoute quant à lui Pit Brandenburger, qu’on retrouvera également sur le 200 m nage libre, notamment, dans quelques jours.