Le poteau découpé façon puzzle par Demiral n'était que le début d'nue soirée de dysfonctionnements. Photo : luis mangorrinha
En conférence de presse, le sélectionneur a plus fustigé la sanction du pénalty que les débordements de la fin de match.
Les débordements de fin de rencontre auraient pu l’inquiéter, d’autant que l’un de ses garçons (Leandro Barreiro) a été longuement provoqué par l’un des streakers entré sur la pelouse, avant que les stadiers n’interviennent. Mais Luc Holtz n’a pas fait grand cas de l’enthousiasme un peu trop débordant des supporters turcs et il a tenu à le faire savoir, plutôt que de s’inquiéter ouvertement sur la sécurité : «Moi, j’ai vécu une soirée presque fantastique, avec un match qui n’était pas du niveau du groupe C. Oui, certains devraient être responsabilisés pour leurs actes, mais ça fait partie du jeu».
Finalement, le sélectionneur avait gardé le meilleur non pas pour l’arbitre du match, le Portugais M. Nobre, mais pour ceux qui lui ont mis le réglement entre les mains. Notamment suite au pénalty accordé à la Turquie pour une main de Barreiro avec un ballon qui lui vient… dans le dos, sur une remise de la tête. «J’en, ai parlé avec Stefan Kuntz (NDLR : le coach turc) juste avant, on dirait que ceux qui pondent ces règles n’ont jamais joué au foot. C’est le plus grand « bullshit » ça, je me demande si le cerveau de ces gens qui créent ces règles fonctionne encore». L’annulation du but contre son camp provoqué par le tacle de Vincent Thill l’embête presque tout autant, sans toutefois le faire hurler au scandale.
Des matches comme ça vont nous faire avancer
Stefan Kuntz, passé après Holtz, n’a pas caché qu’il partageait vaguement l’analyse : «Pour des vieux joueurs comme nous… ce réglement… Après, c’est 100% pénalty par rapport au réglement, mais on peut le discuter sans fin».
Reste la performance des joueurs luxembourgeois. Bonne selon Holtz, qui parle de détails à peaufiner. «Quand tu perds, il y’a toujours des regrets. Il fallait être très très précis, très juste. Sur certaines phases de contre, notamment en première période, a dernière passe était peut-être un peu trop tôt, un peu précipitée. Là oui, on peut avoir des regrets. On doit aussi éviter les pertes de balles bêtes. Malheureusement, on prend un but après une perte de balle de Marvin. C’est ça le haut niveau. Mais on est déjà meilleurs sur ces aspects. Des matches comme ça vont nous faire avancer. Mais on a peu donné à cette équipe turque».
Mica Pinto, à ses cotés, a sans surprise proposé la même analyse : «Quand tu joues contre une sélection de haut niveau, ce genre d’erreurs se paie cher. Voilà, c’est fini, c’est 2-0». On passe à la suite, et à la venue des Féroé, qui sera forcément un peu plus calme, mardi.
Julien Mollereau
