"Les fans du Legia comme ceux de Lech Poznan sont habitués à ce que leur équipe joue le titre, mais ce n’est plus suffisant." (Photo Gerry Schmit)
Le Wiltzois, ancien joueur du Legia Varsovie, éliminé en C3 par Dudelange mais aussi sacré champion de Pologne à Poznan, est curieux.
Il devrait y avoir peu de public à Poznan. Logique?
Chris Philipps : Dans ce pays, c’est comme ça. À part les grosses affiches… Même si c’est un club de grande tradition, il est difficile de remplir le stade. Même si l’occasion de décrocher une place européenne fera peut-être un peu bouger les gens.
Vous avez déjà joué une fois, dans ce stade, en mai 2018.
Ah oui et c’était très spécial puisqu’on jouait le titre! On menait 2-0 à un quart d’heure de la fin quand il y a eu un envahissement de terrain qui nous a forcé à rentrer aux vestiaires. On n’en est plus ressorti. C’est bizarre de remporter un titre comme ça, sur tapis vert mais en même temps, vu le score et le temps de jeu… Mais je crois que cette rage n’était pas tournée contre nous mais plutôt contre leur équipe. Vu le niveau de jeu qu’ils avaient ce jour-là, leurs fans se sont manifestés assez vite.
Ah mais on sentait que c’était carrément de la haine!
Les gens étaient là pour vous voir perdre plus que pour voir Poznan gagner, non?
Ah mais on sentait que c’était carrément de la haine! Eux, vu les positions au classement, il leur aurait fallu un miracle pour être champions. Alors ce jour-là, cette rivalité était entièrement dirigée contre nous. Oui, ils sont venus tous au stade pour nous voir perdre. Mais cette ambiance-là s’est retournée contre les joueurs de Poznan. Et contre le F91 aussi, cela peut se tourner contre eux!
Vous aviez vécu ça avec le Legia, en août 2018, quand le F91 était venu vous surprendre en Pologne (1-2) avant de vous éliminer au retour?
On avait livré un très mauvais match et sur cette confrontation, c’est à domicile qu’on a tout perdu. Les fans du Legia comme ceux de Lech Poznan sont habitués à ce que leur équipe joue le titre, mais ce n’est plus suffisant.Pour eux, il faut aussi l’Europe. Ils y sont habitués. Alors si cela ne se passe pas comme prévu, cela peut vite déraper. Si le F91 marque et que la frustration les prend…
