Madagascar
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Andry Rajoelina à Genève : Pour le renforcement de la lutte contre les inégalités au travail

Le président malgache a ouvert hier la série de discours des chefs d’Etat et/ou de gouvernement au Palais des Nations.

Aligné

« Promouvoir un emploi décent pour tous est au cœur des priorités de l’Etat malagasy. Cela fait plus de 4 ans que nous y travaillons sans relâche, à travers des mesures significatives ». Une manière pour le président Andry Rajoelina de dire, et il l’a dit, que le thème de la session axé sur « la lutte contre les inégalités et la promotion de la justice sociale, est parfaitement aligné avec mes convictions personnelles et les engagements de mon pays ». C’est pourquoi il a tenu personnellement à être présent à la 111e Conférence internationale du Travail à Genève.

Pionnier

« Madagascar se dresse en pionnier dans la poursuite d’une justice sociale encadrant les lois du travail », a-t-il déclaré. Il en veut pour preuves, la ratification de 4 nouvelles Conventions portant respectivement sur la sécurité et la santé des travailleurs (C155) ; le cadre professionnel pour la sécurité et la santé au travail (C187) ; les services de santé au travail (C161) ; le travail maritime (MLC 2006). C’est dans la continuité de sa présence à Genève en 2019. Le chef de l’Etat de faire remarquer que « Madagascar a désormais ratifié toutes les Conventions fondamentales de l’OIT ». Devenant ainsi le 5e pays à le faire. Le président malgache a présenté hier les originaux des instruments de ratification au Directeur général de l’OIT Gilbert F. Houngbo, puis les deux personnalités ont signé tour à tour, deux exemplaires du certificat de dépôt et d’enregistrement, en échangeant la copie. Après un échange de cadeaux en souvenir de ce passage du locataire d’Iavoloha au Palais des Nations de Genève, les deux personnalités se sont entretenues pendant quelques minutes.

Volonté politique

Le président Andry Rajoelina a saisi le pupitre du Palais des Nations pour « parler pour ceux qui ne sont plus entendus, et revendiquer le chacun à l’égalité de chances, afin que l’on puisse améliorer les conditions de vie des plus vulnérables ». A cette fin, il pense que « chaque leader doit s’assurer de proposer un emploi décent à chaque citoyen actif ». Ce qui nécessite, ajoute-t-il, une vision traduite en actions, et une volonté politique ferme et continue. Et pour cause, l’emploi pour tous et la justice sociale sont à la base du rétablissement de la confiance entre gouvernants et gouvernés. « Ma présence ici confirme et affirme l’engagement de Madagascar à veiller à une justice sociale au service de l’emploi décent pour tous », a-t-il déclaré.

Partenaires Techniques et Financiers

Et d’expliquer que « cela consiste à garantir à tout un chacun l’accès à la santé, à l’emploi, à la nourriture et bien entendu à l’éducation ». Réitérant ainsi ce qu’il a dit l’instant d’avant à une représentant du Département de la Communication de l’OIT qui lui a posé son avis sur ce que peut faire la communauté internationale pour promouvoir une plus grande justice sociale dans le monde : « Il n’y a pas de justice sociale sans accès de tout un chacun à la santé, à l’éducation, à la formation, à l’alimentation et à l’emploi. L’emploi est le fondement d’une société juste et équitable afin que chaque citoyen, chaque famille puisse apporter le développement au sein de sa communauté et bien évidemment au sein de son pays parce que la communauté joue un rôle important et primordial dans l’instauration d’une justice sociale dans le monde, en appuyant notamment les programmes de renforcement de capacités et de formation pour l’autonomisation des femmes et des jeunes afin que chaque citoyen puisse être utile au sein de sa famille, de sa communauté et de son pays. Il faudrait également que les partenaires techniques et financiers s’engagent et participent au développement personnel de tout un chacun ».

 Croissance durable

Dans cet esprit, le président Andry Rajoelina lance « un appel sur la nécessité d’une mobilisation à l’échelle internationale pour soutenir les efforts de relance d’une croissance durable ». Il est de notre devoir, estime-t-il, d’être solidaire pour que la justice sociale devienne une réalité, et que le travail décent soit un droit accessible aux générations actuelles et futures. « Ensemble, nous pouvons  créer un monde meilleur où chaque individu a la possibilité de travailler dans la dignité et de contribuer à son propre bien-être, à celui de sa famille, de sa communauté, et bien sûr de son pays », préconise-t-il. Avant de conclure que « la lutte contre les inégalités au travail doit être menée avec une coopération internationale renforcée ».

R.O  (Genève)