Madagascar
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Assemblée nationale : Vers la tenue d’une session extraordinaire 

Les députés devraient retourner sur les bancs de l’Assemblée nationale d’ici à quelques semaines.

Les 60 jours de cette première session ordinaire semblent insuffisants pour les élus de la Chambre basse dépassés par les événements et les manœuvres politiques. Ce qui ouvre la possibilité d’une session extraordinaire.

A moins de cinq mois du premier tour du scrutin présidentiel, selon la proposition de calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), les parlementaires malgaches devraient retourner sur les bancs de l’hémicycle d’ici quelques semaines. En effet, les députés ont encore du pain sur la planche. Réforme du code de la nationalité malgache ou encore proposition de loi modifiant le code électoral, devraient faire revenir les députés dans les travées de l’institution de Tsimbazaza. « La tenue prochaine d’une session extraordinaire reste possible afin de remettre sur le tapis la réforme du code de la nationalité malgache, mais cela dépend du Gouvernement», a d’ailleurs soutenu, hier, le député d’Ampanihy, Idealson Keron tout en précisant qu’un projet de loi est déjà déposé au niveau de l’Assemblée nationale. La présidente de l’Assemblée nationale a de toute façon déjà appelé le Gouvernement et les députés à voir urgemment ce code de la nationalité malgache qui est déjà caduque afin de couper court aux polémiques durant la clôture de la dernière session. 

Possibilité

En tout cas, dans les coulisses de l’Assemblée nationale, la tenue imminente d’une session extraordinaire semble incontournable. Les enjeux électoraux devraient en partie précipiter le cours des événements. Et les élus de la majorité n’excluent pas cette possibilité. Selon l’article 76 de la loi Fondamentale, dans son alinéa 1, « l’Assemblée Nationale est réunie en session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé, par décret du Président de la République pris en Conseil des Ministres, soit à l’initiative du Premier Ministre, soit à la demande de la majorité absolue des membres composant l’Assemblée Nationale ». Une opération qui est dans la corde de ces députés.

Absentéisme

Le même article, dans son alinéa 2, continue que « la durée de la session ne peut excéder douze jours. Toutefois, un décret de clôture intervient dès que l’Assemblée Nationale a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée ». Ce qui ne devrait pas causer de problème aux députés qui ont surtout brillé par leur manque d’enthousiasme durant la dernière session ordinaire pendant laquelle l’Assemblée nationale a, en effet, enregistré son record d’absentéisme. D’autant plus que la majorité des députés sont déjà sur le terrain en effectuant leur fonction d’élus mais surtout en s’investissant déjà dans la précampagne. Du côté de l’opposition, on avance surtout la tenue de cette session extraordinaire afin de discuter une bonne fois pour toute de la réforme du code électoral avant les élections. Avec le problème financier qui guette le régime et le soubresaut de la dernière semaine de la session ordinaire, cette session extraordinaire risque de réserver, encore une fois, des surprises. 

Julien R.