Madagascar
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Banque Centrale : 40 tonnes d’or monétaire de Madagascar, sur le marché international d’ici 10 ans 

A termes, l’objectif est entre autres, de freiner la dépréciation de l’ariary, à travers les recettes en devises, issues de la vente de l’or monétaire.

Historique. Le lancement, hier, de la célébration du cinquantenaire de la Banky Foiben’i Madagasikara marque un tournant décisif dans l’histoire monétaire du pays.

Gage de qualité 

D’un poids de 12,5 kilo, le lingot d’or raffiné de Madagascar est conforme aux exigences des normes internationales fixées par le London Bullion Market Association ou le LBMA. Selon les explications du gouverneur de la Banque Centrale, Aivo Handriatiana Andrianarivelo, le raffinage a finalement été confié à l’Istanbul Gold Refinery (IGR). Un gage de qualité quand on sait que l’IGR est classé numéro 2 mondial en matière de raffinage. L’or a été collecté par la Banque Centrale pendant 2 ans. La réserve d’or a été, par la suite, transformée en doré avant d’être envoyée en Turquie pour le raffinage. « L’opération relative au raffinage a duré un mois », précise le Gouverneur qui ajoute que la Banque Centrale a prospecté dans d’autres pays européens pour le raffinage, mais a finalement opté pour l’Istanbul Gold Refinery.

Négociations

Au début, l’objectif a été fixé à 4 tonnes d’or raffiné de la catégorie, 999.9 c’est-à-dire à 99,9% de pureté. « Mais en accord avec le Fonds Monétaire International, il a été décidé de produire une tonne dans un premier temps », continue le Gouverneur. Histoire de donner à Madagascar l’opportunité de mieux connaître et de s’adapter au marché international très exigeant en termes d’or monétaire. Par la suite, les 3 tonnes restantes seront produites et raffinées. L’or monétaire produit sera déposé dans le compte de la Banque Centrale à l’extérieur, dans la mesure où il fera l’objet de négociations à travers les règles du Gold Stock Exchange.  « L’intérêt économique dans ce marché c’est que le pays pourra utiliser les devises issues de la vente de l’or monétaire », explique  Aivo Andrianarivelo. En tout cas, avec un objectif de 4 tonnes par an, il serait possible pour le pays de négocier 40 tonnes d’or monétaire en 10 ans.

Formalisation  

Une grande opportunité de collecter des recettes en devises, en somme pour Madagascar quand on sait que le cours  moyen de l’once d’or, l’équivalent de 31,1 grammes, est actuellement de 1 958 dollars. Bref, les millions qui seront injectés par l’or monétaire malgache feront partie des réserves en devises que la Banque Centrale pourra utiliser pour stabiliser l’ariary sur le marché interbancaire des devises. « L’objectif est de stabiliser, voire de donner beaucoup plus de compétitivité, à l’ariary ». En ajoutant que le dollar ne doit pas dépasser les 5 000 ariary. Ce processus d’entrée dans le marché de l’or monétaire aura également le mérite de développer la filière locale. La Banque Centrale envisage en effet la reprise de l’achat de l’or brut auprès des opérateurs locaux. Une bonne option en tout cas pour la formalisation de la filière or qui reste dominée par le secteur informel à Madagascar.

Commémoratives

Notons que les pièces d’or de 50 ariary ont également été présentées, hier.  Ce sont des pièces d’or qui ont été fabriquées à partir des réserves d’or de la Banque Centrale. Comme il s’agit de pièces commémoratives pratiquées, d’ailleurs, par de nombreux pays pendant les grands événements, elles seront vendues au public tant local qu’international. 5 000 pièces seront vendues dans un premier temps. Avec une possibilité d’en produire autant que nécessaire. D’après les projections de la Banque Centrale, les 5 000 premières pièces seront écoulées rapidement.  Le temps est  plus que jamais à la ruée vers …l’or.

R.Edmond