Madagascar
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C’est terrible cette histoire de double nationalité qui ne veut pas retomber hein ?

Ooooh, un attrait pour le bricolage déjà ?

Euh… j’avais prévenu, il y aura la “trêve” du 26 juin mais qu’après, le soufflet sera loin de retomber.

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Évidemment que le sujet soulève des passions. C’est pas le genre de thématique que l’on peut écarter comme cela d’une pichenette, car c’est le fondement même du pays qui est ébranlé, n’ayons pas peur des mots.

Par fondement, ou fondation si vous voulez, on entend bien entendu son Histoire, sa souveraineté mais aussi et surtout, puisque c’était encore d’actualité en début de semaine, son indépendance !

Donc on peut dire que 63 ans après, il y a encore tout un pan de cette décolonisation qui n’est pas achevée. Et plus particulièrement pour ce Code de la nationalité qui, nous l’avons déjà dit, nécessite un sérieux ravalement de façade pour être dans l’air du temps et adapté aux réalités de facto qui prévalent.

Des choix sont à faire, ils peuvent se révéler difficiles à prendre, mais on ne peut plus rester dans cette espèce de zone grise de non respect délibéré de la Loi. Et ce Code de nationalité de 1960 vaut toujours force de Loi aujourd’hui, que cela plaise ou non. Désuet, obsolète, tout ce que vous voulez, mais non abrogé donc toujours en vigueur.

Deuxième volet, constitutionnel cette fois. L’article 45 de cette Constitution, certes ne le stipule pas explicitement… mais donc ne l’interdit pas non plus. Traduction ? Un binational (voire plus) par filiation peut aujourd’hui être Président de la République de Madagascar, le plus légalement du monde.

Ça vous choque ? Ça ne vous choque pas ? C’est normal ? C’est anormal ? La aussi, il y a matière… a referendum ? Peu importe, dans tous les cas il faut en discuter. Et trancher.

Non mais sérieux vous vous voyez aller aux élections présidentielles de novembre prochain dans ces conditions ? Nul besoin d’être un grand spécialiste pour deviner que ça partira en sucette une fois de plus.

Encore une fois, arrêtons les arguties juridiques et remettons l’église au centre du village comme qui dirait. Il ne s’agit pas de savorivory, mais bien d’un débat de société qui nécessite de s’y attaquer sereinement. Il ne s’agit pas de pénaliser ou de discriminer untel ou untel, il s’agit de réactualiser des dispositifs, en accord, j’insiste, avec la volonté du peuple malgache.

On a bien pris le soin de planquer le sujet épineux sous le tapis depuis 63 ans, et bien entendu waaa, bonjour la poussière accumulée qui a bien explosé à la figure ces dernières semaines, sa ahoana ?

Ceci étant, le timing n’est vraiment pas top et les conditions ne sont pas réunies aujourd’hui pour entamer sereinement ce débat. Et on repense avec regret à cette retouche du code de la Nationalité, adoptée en 2017, permettant à une mère malgache de transmettre elle aussi sa nationalité à son enfant.

Cela aurait été l’occasion de revoir l’ensemble des dispositifs de ce code et d’éviter ainsi cette chienlit à laquelle nous assistons aujourd’hui.