Madagascar
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Choc pétrolier

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120.72 $. C’était le cours officiel du pétrole Brent hier à 18.44. En somme, c’est le cas de le dire, une augmentation de 1.92 soit 1.62% par rapport au cours d’il y a une semaine.

La tendance haussière sur le marché mondial pourrait impacter sur les prix à la pompe qui n’ont pas changé depuis trois ans à Madagascar. Comme l’a annoncé le président Andry Rajoelina le 25 avril dernier, « la hausse des prix des carburants est incontournable ». Mais quand ? « Au plus tôt au mois de juin », devait répondre l’autre « Andry » du régime. Ramaroson de son nom. Il s’agit évidemment du ministre de l’Energie et des Hydrocarbures qui a déclaré la semaine dernière, lors de son passage à l’Assemblée nationale que si cela ne dépendait que de lui, l’augmentation des prix à la pompe n’aura lieu qu’au mois de juillet prochain. Le hic, c’est que la décision ne relève pas que de sa personne ou plutôt de son seul département. Cela dépend des résultats des négociations avec les compagnies pétrolières qui auraient actuellement un GAP de 2.000 ariary par litre. Un manque à gagner qui ne pourrait pas être comblé en un seul…coût, sous peine d’entraîner une hausse des prix en cascade qui risque de se solder par une explosion sociale. À l’image du vaccin contre la Covid-19, l’augmentation des prix des carburants se fera probablement par dose périodique, quand bien même cela n’empêchera pas la circulation du virus. Contrairement aux automobilistes dont une partie aura moins de chances de continuer à circuler avec la hausse inéluctable des prix de l’essence et du gas-oil. Ce qui pourrait ralentir – au propre comme au figuré – l’économie en ce que cela va contracter la demande et réduire dans la foulée l’offre donc les activités de production. Sans compter les impacts négatifs sur le marché de l’emploi. Un effet boule de neige qui n’épargnera pas non plus la sécurité ou l’insécurité (c’est selon) au risque d’augmenter le nombre de chômeurs avec ce que cela suppose de perte de pouvoir d’achat pour les ménages. Et ce, malgré les mesures d’augmentation de salaires tant dans la Fonction Publique que dans le Privé qui visent à amortir le choc pétrolier, qui pourrait se produire cette nuit.

R.O