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Bruges - Atletico Madrid: entre respect et préjugé, comment le Club est-il perçu en Espagne?

Qui aurait pu prédire un tel scénario? Après deux journées de C1, Bruges domine le groupe B de la tête et des épaules en Ligue des champions. Il faudrait presque se pincer pour y croire, mais les Blauw en Zwart sont considérés comme le favori face à l'Atletico Madrid. Bien évidemment, il ne faut pas parler trop vite. Une double défaite face aux Colchoneros remettrait une grosse pression sur les joueurs de Carl Hoefkens. En revanche, une chose a changé: Bruges fait peur.

Jutglà et Vanaken, éléments clés

Et ce n'est pas Diego Simeone qui va dire le contraire. "Bruges produit un jeu offensif, dynamique et avec beaucoup de joueurs dans le camp adverse. Ils sont très très forts", a-t-il expliqué lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant match. Les médias aussi se méfient du Club comme de la peste. Un homme en particulier sera particulièrement scruté: Ferran Jutglà. Effectivement, l'ancien du Barça s'est particulièrement bien adapté à sa vie en Belgique avec sept goals et quatre assists en treize rencontres. Face à Porto, il a livré certainement sa meilleure partition face à un adversaire d'un calibre supérieur. "Jutglà menace l'Atletico", titre AS.

Le journal souligne une statistique qui mesure l'importance que l'Espagnol de 23 ans a prise dans son nouveau club. "Selon Olocip, le Catalan a été le joueur qui a généré le plus d'impact offensif pour son équipe. Et cela commence également par ses actions... défensives. Grâce à ses récupérations, il a réussi à produire presque trois buts de plus que prévu. Avec ses actions totales (offensives et défensives), il contribue à ce que Bruges marque un but toutes les 163 minutes, contre 187 la saison dernière." Ce qui prouve que le joueur est incroyablement généreux dans ses efforts mais qu'il ne perd pas sa lucidité devant le but adverse.

Dans un autre papier, AS souligne également le rôle de Carl Hoefkens après les passages de Clément et Schreuder qui se sont succédés en dix mois à peine. "La direction a choisi cet homme de la maison. Depuis quatre ans, il travaillait dans la structure du club. D'une certaine manière, c'était un choix surprenant car il n'avait jamais réussi en tant que T1. Grâce à ses résultats en Europe, son travail est très bien évalué malgré une troisième place en championnat." Ce qui n'a pas encore d'incidence avec le système de Play-Off présent en Belgique.

Le média pointe également le rôle clé de Vanaken. "Ce milieu de terrain offensif imposant, qui est un grand attaquant mais qui a aussi beaucoup de finesse et de clarté pour la dernière passe, s'est taillé une place dans la sélection de l'équipe nationale belge. En jouant des minutes de qualité malgré la concurrence face à des stars reconnues jouent dans les plus grands clubs étrangers."

"Vous savez, les préjugés..."

De son côté, Marca s'excuserait presque d'une pointe d'arrogance au moment du tirage. "Lorsque les adversaires de l'Atletico en C1 ont été dévoilés, personne n'aurait pu prédire ce qui s'est passé lors des deux premières rencontres", commence le journal madrilène. "Un an plus tard, Porto serait le grand rival des Colchoneros. Le Bayer jouerait pour la troisième place de l'Europa League car il joue en Bundesliga et que cette ligue inspire le respect. Mais Bruges manquait à l'appel. Elle faisait figure de Cendrillon dans un groupe où personne ne lui donnait la moindre chance de se battre pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Vous savez, les préjugés... Vous savez, la volonté de valoriser les équipes plus pour leur histoire que pour leur présent. Deux journées seulement ont suffi à l'équipe belge pour faire voler en éclats tous les pronostics." Une belle marque de respect.