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Des boissons "frOuitées" pour changer ?

Beaucoup d'audace, une bonne formation de base avec le passage presque obligé par la Solvay Brussels School of Economics and Management, des idées et de la persévérance, notamment pour faire un peu parler d'eux : voilà le cocktail détonnant qui porte une nouvelle marque de boissons sur notre marché. La marque ? "FrOui", comme un fruit et comme "oui", comme un message, en quelque sorte. Laurent Serrier et Jeffrey Delronge ont, en bons élèves, mis sur pied tout un concept pour lancer leurs boissons, avec des produits de qualité, bio, produits localement, des objectifs de santé, une approche "famille", du marketing, de la présence sur les salons. Bref, une machine de guerre commerciale fort sympathique.

Les deux artisans de cette start-up savent comment la faire tourner, avec pour chacun, un passage par la case "consultance", la gestion de projet, ou encore par la machine à cadres Proximus. "On a tous les deux une formation d'ingénieur de gestion, mais on a fait le choix, un moment, de prendre le risque de laisser tomber les fonctions et les bons salaires pour nous lancer dans un projet à impact", nous explique Laurent Serrier.

Des recettes novatrices

Mais, y avait-il encore des nouveautés à créer en matière de boissons ? En l'occurrence, c'est le cas puisque le duo mise l'essentiel de sa communication sur les aspects différenciants de leurs produits. Si l'on en croit l'argumentaire, les boissons FrOui seraient celles au plus faible taux de sucre naturel commercialisées dans notre pays. Et elles allient une série de qualités propres à séduire les membres des familles, petits et grands, assurent les deux porteurs du projet. À commencer par des recettes mêlant jus de fruits et infusions de fruits séchés, qui offrent à la fois un goût précis et une texture spécifique, sans colorants, ni additifs, ni conservateurs. "Nos boissons sont certifiées bio, et leur taux de sucre est 4 fois inférieur à celui d'un jus de fruits ou trois fois moins qu'un soda classique", assure Laurent Serrier.

Le marché des écoles et des institutions

De quoi séduire les parents qui font leurs courses dans les magasins bio où ces produits sont distribués ? "Oui, mais notre cible, c'est avant tout les écoles et les hôpitaux, là où on peut avoir le plus d'impact en matière de nutrition. Notre objectif est en quelque sort assisté par le fait que les établissements scolaires devront se conformer à terme à des règles européennes les forçant à proposer des alternatives aux softs présents dans les distributeurs."

Pratiquement, comment devient-on producteur de boissons fruitées ? "On a vraiment appris sur le tas, en suivant des formations, mais surtout en travaillant seuls sur les produits. Nous produisons tout nous-mêmes en atelier. Et le succès de nos produits est au rendez-vous. Nous avons rapidement été rentables, mais vu le succès, nous avons levé des capitaux, et nous envisageons le retour à la rentabilité d'ici à 2024. Ce qui est extraordinaire dans cette aventure, c'est que nous produisions 300 litres il y a peu, et maintenant que nous fournissons une quarantaine d'écoles et deux grandes institutions hospitalières, nous sommes passés à une production de 20 000 litres en 1 semaine. On est passés des casseroles aux cuves et à la gestion de semi-remorques. Au début, on cumulait cette activité avec nos jobs respectifs, en travaillant la nuit dans notre cuisine…"

Les produits sont un peu plus chers que les sodas classiques, mais ils se vendent bien. "Les jus sont produits localement, dans la région de Herve. Le côté "local" des produits de base est très apprécié, plus même que l'aspect santé. Les produits introuvables ici, comme l'hibiscus, sont issus du commerce équitable. Et nous avons un fournisseur d'emballages, des packs en carton recyclé fermés par un capuchon en canne à sucre". Alors, pêche, fruits rouges, hibiscus-menthe ou citron-gigembre-menthe ?