Pour son premier évènement officiel depuis les élections du 30 octobre, M. Bolsonaro, un ancien capitaine de l’armée, a présidé une cérémonie de remise de diplômes des officiers à l’Académie militaire de «Agulhas Negras» (Aiguilles Noires) à Resende, dans l’état de Rio de Janeiro.
Vêtu d’un costume et d’une cravate sombres, le visage visiblement accablé de chagrin, M. Bolsonaro est resté debout aux côtés du vice-président Hamilton Mourao, et du ministre brésilien de la Défense, Paulo Sergio Nogueira, tous deux des généraux.
Mais celui qui doit quitter le pouvoir à minuit le 31 décembre, n’a eu aucun mot pour les quelque 400 aspirants officiers et autres personnes présentes au quartier général militaire.
Depuis la victoire dans les urnes de Luiz Inácio Lula da Silva, Jair Bolsonaro, 67 ans, est resté pratiquement reclus dans sa résidence officielle de l’Alvorada. Son agenda est allégé, ponctué d’une poignée seulement de réunions avec des ministres et alliés.
Ses comptes sociaux, sur lesquels il était très actif pendant sa présidence, sont restés presqu’un mois inactifs.
Trois jours après les élections, le président brésilien est réapparu dans une vidéo pour demander à ses sympathisants de «débloquer» les routes occupées pour protester contre le résultat du scrutin.
Depuis, le président de la plus importante nation d’Amérique latine ne s’est pas exprimé publiquement. Il n’a pas non plus assisté à la réunion du G20 à Bali, ni à la COP27 en Egypte.
Conseillers et alliés du président ont donné différentes explications concernant les absences de M. Bolsonaro, évoquant tout à tour une supposée «tristesse» après sa déroute dans les urnes, ou une infection bactérienne de la peau à l’une de ses jambes.
Certains de ses sympathisants ont continué à manifester devant des casernes de différentes villes, demandant une intervention militaire contre le résultat issu des urnes.
Selon des médias locaux, Jair Bolsonaro a salué plusieurs sympathisants réunis samedi aux abords de l’académie militaire, rassemblés pour demander une intervention des forces armées «contre la fronde» dans les urnes.
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