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«J’étais bloquée, je l’ai fait»: le témoignage glaçant de Maïté, une Belge, qui vient de porter plainte contre PPDA pour violences sexuelles

Publié le vendredi 30 Septembre 2022 à 13h35

Par Xavier Verheyden

Signé Ciné-Télé-Revue

Ce sont désormais 21 plaintes qui ont été déposées à l’encontre de Patrick Poivre d’Arvor.

Ça commence à devenir une triste habitude… Deux nouvelles femmes ont porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor. Une information dévoilée par Le Parisien, qui précise que ces deux femmes ont récemment écrit au procureur de la République du tribunal de Nanterre.

« Maïté, Belge de 49 ans, et Alejandra, Franco-Argentine de 56 ans, dénoncent des viols datant respectivement de 2005 et de 1992 », écrit le journal français.

Des faits, aujourd’hui prescrits, qui auraient eu lieu dans le bureau de l’ex-présentateur du JT de TF1. Ces deux nouveaux témoignages font monter le nombre de plaintes enregistrées à 21, selon Le Parisien.

Maïté et Alejandra ont longtemps hésité à témoigner. C’est le retour dans l’actualité de l’affaire PPDA qui les a fait changer d’avis. « Sans les autres témoignages, je n’aurais jamais écrit au procureur », explique la Belge Maïté au Parisien.

Souffrant de boulimie et d’anorexie, Maïté pensait que PPDA pouvait la mettre en relation avec de bons médecins spécialisés, car le journaliste avait écrit « Elle n’était pas d’ici », suite au suicide de sa fille Solenn, en 1995.

Une lettre envoyée à Patrick Poivre d’Arvor sans grand espoir, jusqu’à ce qu’il appelle Maïté : « « Il m’a appelé une fois, puis une autre, toujours en numéro masqué. Je vous le jure : à chaque fois qu’il me parlait, il me poussait vers le haut. Il me jetait des fleurs pour que j’arrête de me percevoir comme un vide-ordures. ‘Mais non ! Promettez-moi ! Ne faites pas ça !’ disait-il. Bref, pendant plusieurs années, il a fait du bien à mon ego. Et puis un jour, à la fin d’une discussion, il m’a dit ‘Venez à TF1, on va se rencontrer’. »

Maïté s’y rend, accompagnée de son mari Christian, prié de rester dans le hall de TF1, pendant que Maïté assiste au 20H, avant de rejoindre le bureau du présentateur : « À un moment, il s’est levé de son bureau et il est passé derrière moi. Il a dit : Notre relation est quand même très forte, elle est aussi sexuelle. Et quand je me suis retournée, il avait baissé son pantalon. J’ai compris qu’il voulait que je le dédommage de l’aide qu’il m’avait apportée. Comme si je devais être gentille avec lui, après que lui ait été gentil avec moi. J’étais bloquée. Je l’ai fait. Tout s’est déroulé très vite. »

Maïté quitte très vite son bureau, pour retrouver son mari. « « Il a vu à mon visage que quelque chose s’était passé. Une fois partie, je lui ai tout raconté. ‘Oh le salopard’, a lancé mon mari, qui voulait lui péter la gueule. »

Ce n’est qu’après plusieurs rendez-vous chez des thérapeutes que Maïté a pu mettre des mots sur ce qui lui était arrivé : « C’est là que j’ai compris que je n’avais pas accepté cette fellation, que j’avais été mise devant le fait accompli. Qu’il avait abusé de ma fragilité alors qu’il connaissait parfaitement ma maladie, puisque c’était celle de sa fille. Il m’a d’abord aidé puis il en a profité. »

À l’époque, la peur du scandale pousse Maïté à ne rien dire : « PPDA était intouchable. Il agissait en toute impunité, même si des gens dans son entourage savaient. Je n’avais plus aucun respect pour ce type. Et quand il s’est fait virer de TF1 en 2008, je me suis dit que c’était bien fait pour lui », confie-t-elle, toujours au Parisien.