Belgium
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L'économie belge semble se diriger vers une courte récession au dernier trimestre

L’économie belge semble se diriger au dernier trimestre 2022 vers une courte récession, dont l’ampleur serait limitée. Une reprise suivrait néanmoins au cours de l’année 2023, ressort-il jeudi de la dernière enquête de l’Economic Risk Management Group (ERMG) soutenue par la Banque nationale de Belgique (BNB). Selon cette enquête, menée entre le 26 et le 28 septembre auprès de plus de 4.000 entreprises et indépendants, la hausse des coûts salariaux et du prix de l’énergie pèse de plus en plus sur l’activité économique. Un tiers des sondés indiquent ainsi avoir volontairement diminué leur production ou leur prestation de services.

Selon la BNB, l’effet négatif sur la croissance semble déjà visible en septembre et s’accentuerait davantage au dernier trimestre de 2022.

Les répondants s'attendent à ce que les hausses des coûts et les pressions inflationnistes persistent à court terme. "Cependant, cette augmentation n'est pas entièrement répercutée sur les prix de vente, estompant rapidement la spirale salaires-prix", souligne Christopher Warisse, économiste et co-auteur de l'enquête. "Ce sont surtout les petites structures qui peinent à faire face à l'augmentation des coûts. L'incidence négative est plus limitée du côté des grandes entreprises", précise Geert Langenus, macroéconomiste à la BNB. "L'impact varie également selon les secteurs", ajoute-t-il.

Les branches les plus touchées sont l’agriculture, l’horeca, le commerce de détail (surtout alimentaire) et l’industrie manufacturière. Les répondants anticipent par ailleurs une nette baisse de leurs investissements au cours des deux prochaines années. Les plus petites entreprises seraient une nouvelle fois les plus enclines à le faire.

Enfin, la situation économique actuelle devrait également peser sur l’emploi. En tenant compte de la taille des entreprises et de l’emploi sectoriel, les répondants s’attendent en moyenne à une contraction de 1,4 % au cours des six prochains mois. Le repli serait plus marqué dans les secteurs du commerce de détail, de l’horeca et des petites entreprises fortement dépendantes de l’approvisionnement en énergie.

La BNB appelle cependant à interpréter ces résultats avec prudence. “Il convient de garder à l’esprit à la fois la forte incertitude qui caractérise le contexte actuel et la subjectivité inhérente aux données d’enquête”, souligne-t-elle. En d’autres termes, les entreprises pourraient surestimer l’impact macroéconomique.