Même si le régime islamique iranien, l’un des plus rétrogrades de la planète, tente de restreindre l’accès à Internet, tout le monde voit et tout le monde sait ce qui se passe à Téhéran et dans les grandes villes du pays : des manifestations de masse contre cette république régie par la loi islamique installée en 1979.
L’étincelle s’appelle, ou malheureusement s’appelait, Mahsa Amini, une jeune femme venue de province en touriste et décédée après avoir été interpellée par la Gasht-e Ershad, alias la police des mœurs (rien que ce titre traduit l’archaïsme de ce pouvoir). Son péché ? Ne pas avoir porté correctement le voile ! Ce décès, celui de trop, a déclenché une vague de protestations qui ne s’éteint pas.
Les positions bougent en Iran. Le régime islamique désuet et objet de contestations intérieures parfois réprimées dans le sang depuis 2017 tangue. En effet, outre les femmes, brimées et considérées comme des citoyens de seconde zone (le mariage à 9 ans a été à nouveau autorisé !), des hommes de premier plan soutiennent le mouvement. Notamment les stars de l’équipe de foot comme Sardar Azmoum, joueur du Bayer Leverkusen, qui a apporté son appui, en infraction avec le règlement de sa fédération.
Ce régime islamique peut sembler lointain mais ceux qui ont commis les attentats de Paris et Bruxelles pour lesquels les procès sont en cours n’ont qu’un objectif : l’installer chez nous.
