Belgium
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L’incroyable défi mondial de Matthias Casse !

Deux semaines, jour pour jour, avant de défendre son titre mondial à Tachkent, Matthias Casse s’entraînait ce week-end, à Wilrijk, avec les élites néerlandophones, dont son frère, Jeroen. De deux ans son cadet, celui-ci lui a donné la réplique, tout comme Karel Foubert, et a pu constater toute la détermination de celui qui relèvera un incroyable défi. Et pour cause : en -81 kg, un seul judoka est jusqu’ici parvenu à conserver son titre mondial.

"Oui, le Sud-Coréen Jae-Bum Kim en 2010 et 2011 !" confirme Matthias, ce samedi, à l'issue de la séance matinale de deux heures. Entre 2008 et 2012, Kim a, il est vrai, dominé la catégorie avec une médaille de bronze aux Jeux de Pékin et au Mondial de Rotterdam avant d'être sacré champion du monde et… champion olympique ! Un sacré palmarès pour ce Sud-Coréen qui a mis un terme à sa carrière en 2016.

Pour préparer son rendez-vous de 9 octobre, en Ouzbékistan, Matthias Casse a mis tous les atouts de son côté, participant à de nombreux stages à l’étranger aux mois d’août et de septembre. En revanche, l’Anversois ne s’est plus aligné en compétition depuis le 9 juillet, à Antalya, où il a d’ailleurs été surpris et battu dès le deuxième tour par l’Italien Esposito.

"J’ai commis une erreur, mais j’en ai tiré la leçon. Si je n’ai plus combattu depuis lors, c’est parce que je n’en ressentais pas le besoin et, aussi, que je n’avais pas envie de donner des informations à mes adversaires. Vous savez, depuis mon titre mondial l’an dernier, à Budapest, tout le monde m’épie et cherche comment me battre. Parfois en m’empêchant de développer mon judo. C’est pourquoi j’essaie constamment de compléter mes techniques d’attaque. Si une ne passe pas, j’en tente une autre. Jusqu’à trouver l’ouverture."

Dans l’antre de Wilrijk, Matthias a peaufiné tout ça sous les yeux attentifs de Damiano Martinuzzi, son coach depuis le départ de Mark Van der Ham, et d’Udo Quellmalz, le nouveau head coach de la Fédération nérlandophone.

Toma Nikiforov souffre de l’épaule

Également présent, Toma Nikiforov n’a pas enfilé son kimono ce samedi, préférant ne prendre aucun risque alors qu’il souffre de l’épaule droite.

"Après ma blessure au pouce, que le Chinois Zhang a voulu m’arracher alors que je l’immobilisais fin août, à Coimbra, j’ai modifié un peu mon judo. Et j’ai compensé. Du coup, j’ai mal à l’épaule droite, mais pas de quoi m’empêcher de combattre au Mondial ! Ici, j’ai préféré entretenir ma condition physique en partant courir alors que les autres étaient sur le tatami."

Rassurant, Toma commence quand même à ressentir le poids des années…

"J’approche de la trentaine et je sens que je ne reviens plus d’une blessure aussi vite qu’avant. Surtout, je dois veiller à mieux préparer mon corps avant et après un entraînement ou une compétition. C’est ennuyant, mais nécessaire !"

Quoi qu’il en soit, le Bruxellois (29 ans) sera encore, avec Matthias Casse, l’un des meilleurs atouts belges lors de ce Mondial qui se tiendra du 6 au 12 octobre, à Tachkent, et pour lequel notre pays enverra neuf judokas.

La sélection belge pour le Mondial

Hommes
-60 kg : Jorre Verstraeten
-73 kg : Malik Umayev
-81 kg : Matthias Casse, Sami Chouchi
-100 kg : Toma Nikiforov

Femmes
-48 kg : Ellen Salens
-57 kg : Mina Libeer
-70 kg : Gabriella Willems
-78 kg : Sophie Berger