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Le femmes prennent leur place dans l'arbitrage

Pour la première fois dans l'histoire du football italien, une femme va arbitrer un match de première division. Maria Sole Ferrieri Caputi, 31 ans, officiera lors de la rencontre de Serie A entre Sassuolo et la Salernitana, dimanche à 15 heures. Promue dans l'élite des arbitres italiens en juillet dernier, Ferrieri Caputi a déjà dirigé 23 matches de Serie C (troisième division) l'année dernière, trois rencontres de Serie B et deux de Coupe d'Italie. "Ce n'est pas un jour anodin. Je suis assez ému", s'est réjoui Alfredo Trentalange, le patron de l'AIA, l'association des arbitres italiens, lors d'une conférence de presse. "Maria Sole fera ses débuts en Serie A sur la base de son mérite. Nous n'accordons pas de privilèges. Elle l'a mérité. C'est un succès pour tout le secteur de l'arbitrage", a-t-il poursuivi.

Avant elle, plusieurs ont ouvert la voie. En 2003, Nicole Petignat devenait la première femme à arbitrer un match masculin de l'UEFA, en Coupe d'Europe. Quatre ans après être devenue la première femme arbitre principale de première division, elle se retrouve, le 14 août 2003, à siffler le coup d'envoi du match aller de tour préliminaire de Coupe de l'UEFA, l'ancêtre de la Ligue Europa, entre les Suédois de l'AIK et les Islandais de Fylkir. Si tout le monde a oublié que les Suédois l'ont emporté 1-0 sur un but du Ghanéen Kwame Quansah, ancien joueur de Beerschot, cette rencontre reste un événement."J'en garde un très bon souvenir ! Et puis il y avait au moins 50 journalistes, parce que c'était la première", confiait-elle à So Foot en 2020.

Suivant ce match, d'autres femmes arbitres ont suivi le chemin pour arriver au plus haut niveau. En 2017, Bibiana Steinhaus devient la première à arbitrer une rencontre de Bundesliga, entre le Hertha Berlin et le Werder Brême. Expérimentée, elle avait avant ça été au sifflet de la finale de la Coupe du monde féminine en 2011, entre le Japon et les Etats-Unis. En trois saisons, elle a arbitré 23 matches de Bundesliga, sans distribuer le moindre carton rouge, avant de prendre sa retraite en 2020. "Je n'ai jamais fait cela dans un but d'émancipation. Je fais seulement ce que j'aime. Mais si je suis un exemple pour beaucoup de jeunes filles, ou même une pionnière pour faire avancer l'égalité des droits, je m'en réjouis évidemment", avait-elle expliqué en interview.

Trois femmes vont arbitrer au Qatar

Aujourd’hui, le visage le plus connu de l'arbitrage féminin est celui de la Française Stéphanie Frappart. Promue en Ligue 1 en 2019, elle est, en 2020, la première femme à arbitrer une rencontre internationale masculine, entre Malte et la Lettonie, et un match de Ligue des Champions, entre la Juventus et le Shakhtar Donetsk.

Elle fait partie des trois arbitres qui, pour la première fois, ont été désignées pour la Coupe du monde au Qatar, avec la Rwandaise Salima Mukansanga et la Japonaise Yoshimi Yamashita. Une révolution dans le monde très fermé du football masculin pour trois femmes qui ont été révolutionnaires pour l’arbitrage dans leurs continents respectifs. Mukansanga a été la première femme arbitre d’une Coupe d’Afrique des Nations, et Yamashita la première à diriger une rencontre de Ligue des Champions asiatique. Avec elles, la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l'Américaine Kathryn Nesbitt officieront parmi les 66 arbitres assistants.

Sur ce terrain, la Belgique a encore du chemin à faire. Aucune femme n’a jamais été arbitre centrale de Pro League. Ella De Vries a été arbitre assistante en première division de 2008 à 2014, et est aujourd’hui assistante VAR en Pro League, et l’a été lors du championnat d’Europe féminin, plus tôt cette année. La RBFA compte deux femmes arbitre internationales, Viki De Cremer et Lois Otte, mais aucune n’a encore arbitré de match de première division belge.