Belgium
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Le nombre d'heures travaillées en Belgique en recul pour l'année 2020 : certains profils bien plus touchés que d'autres

Sans surprise, le nombre d'heures travaillées a baissé, de 8,5 %, en Belgique entre 2019 et 2020. Les femmes, les hommes peu qualifiés et les indépendants figurent parmi les catégories les plus concernées, selon une étude du Bureau du Plan, dévoilée jeudi. Le nombre de personnes occupées s'est, lui, maintenu grâce aux mesures de soutien temporaires mises en place par les autorités. De manière générale, le nombre d'heures travaillées a baissé en 2020, année qui a marqué le début de la crise du coronavirus, plus nettement parmi les titulaires d'un diplôme de l'enseignement primaire ou secondaire (-12 % pour les deux catégories). La baisse du volume de travail chez les personnes diplômées de l'enseignement supérieur se limite à 6% (type court) et à 3% (type long ou universitaire).

Le recul est encore plus important pour les femmes moins qualifiées (-14 %, contre -12 % pour les hommes de cette catégorie). Les femmes les plus qualifiées ont par contre dû moins réduire la cadence professionnelle (-1 %) que les hommes (-4 %).

La baisse a également été plus marquée chez les indépendants que chez les salariés. Le recul le plus prononcé intervient chez les femmes indépendantes titulaires d'un diplôme de l'enseignement secondaire inférieur ou supérieur (-26 % et -28 % respectivement).

"La baisse du nombre d'heures travaillées en 2020 est bien sûr liée aux confinements décrétés lors de la crise Covid et au ralentissement économique observé cette année-là. Outre le fait que ce sont surtout les branches avec beaucoup de travailleurs peu qualifiés (comme l'horeca, certains commerces de détail, les services sportifs, récréatifs et de loisirs) qui ont été touchées par la crise, l'extension du télétravail (plus facile à exercer par les plus qualifiés) comme alternative à l'arrêt du travail a contribué à ces écarts entre les niveaux d'études", analyse le Bureau du Plan. Les auteurs de l'étude rappellent que "ces écarts s'inscrivent dans une tendance historique où les plus qualifiés réalisent une part toujours plus grande du volume de travail".